Brie-Comte-Robert, jeudi 4 novembre 2021

Ce mardi matin nous sommes 11 randonneurs sur le parking du gymnase, déterminés à affronter les averses de pluie annoncées sur Brie-Comte-Robert pour la journée. Nous allons partir pour une marche de 22 km dans la Brie française, plus précisément dans la ville de Brie-Comte-Robert, la vallée de l’Yerres et le chemin des Roses (circuit en bleu). 

(Miracle ou erreur de la météo ? Nous n’allons pas avoir de pluie pendant la randonnée, à part une petite averse les cinq dernières minutes)

Le point de départ est le parking de la Place des Fêtes de Brie-Comte-Robert.

Par le boulevard Jean Jaurès nous passons devant l’église St Etienne et la visitons. C’est une église du même style gothique que Notre-Dame de Paris notamment avec ses arcs-boutants et ses rosaces, monuments construits autour du XIII ^ème siècle. La rosace du chœur avec ses couleurs dominantes rouges et bleues rappelle les vitraux de la Sainte Chapelle édifiée à la même époque sur l’île de la Cité.

Avant de sortir de Brie-Comte-Robert en direction du sud,  un petit détour par le parc paysager Stadtbergen-Bienfaites nous permet de profiter de ses « commodités » bien utiles et de découvrir des animaux de la ferme dans leurs enclos.

Après avoir traversé le stade de la ville, nous atteignons les bois de Grégy-sur-Yerre par le Vieux Chemin de Grégy classé GRPays « Vallées et Forêts Briardes ». Un ruisseau, le Ru des Cornillots, serpente dans une vallée, parfois escarpée, avant de se jeter dans l’Yerres. Un pont de bois de style japonais nous permet de le traverser.

Nous suivons une longue montée dans les bois avant d’arriver aux portes du village de Grégy-sur-Yerre.

 

Dans la rue Paul Cotasson, nous prenons un sentier qui longe le fond des jardins et débouche dans la rue de la République. Nous sortons du village par le Chemin de la Marinière. Pause de la matinée à cet endroit.

Un chemin caillouteux, toujours classé GRPays « Vallées et Forêts Briardes », nous emmène en descente vers le pont des Romains qui enjambe l’Yerres.

Le pont fut conçu au début du XVIII ^ème siècle par les frères Romains, architectes, dont il prit le nom. Il permettait le passage de l’ancienne voie royale Paris – Sens. Le rêve d’un pont construit par le génie militaire romain s’est évanoui !

De là nous marchons à l’intérieur d’un méandre de l’Yerres en direction du Prieuré de Vernelle, toujours à Grégy-sur-Yerre. Le prieuré fut fondé au XII ^ème  siècle par des moines bénédictins qui l’édifièrent sur un site religieux anciennement dédié à la déesse Vénus, d’où le nom de Vernelle. Des célébrations familiales et des séminaires y sont actuellement organisés.

Après le prieuré, le chemin de Grisy-Suisnes  nous fait retraverser l’Yerres et nous conduit  dans le village de Suisnes où se trouve la propriété acquise par l’amiral de Bougainville à la fin du XVIII^ème siècle. Après des changements de propriétaires et son abandon, le domaine fait aujourd’hui l’objet d’une restauration progressive.

De Bougainville réalisa sous le règne de louis XV le premier tour du monde officiel français.  

Il fit une carrière militaire principalement dans le Nouveau Monde. Il combattit les troupes anglaises au Canada pour maintenir la colonie française dans la Nouvelle-France et participa à la guerre d’indépendance des Etats-Unis.

De Bougainville sillonna les océans et découvrit de nouvelles terres principalement en Océanie. Il organisa des voyages d’exploration accompagné de scientifiques ( botaniste, cartographe, astronome,…). Lors d’une expédition, son botaniste découvrit au Brésil la fleur qui portera plus tard son nom, la bougainvillée.

De Bougainville se passionna pour les plantes. Il engagea un jeune maître jardinier et le chargea de développer dans sa pépinière la culture des rosiers. Les descendants  du jardinier continuèrent d’étendre les pépinières. Des dizaines d’hectares de roseraies établies à Suisnes et dans les environs de Brie-Comte-Robert ont fait la notoriété de la région.

Après ce voyage dans le passé, nous quittons le village de Suisnes par la rue de Melun. Au niveau de la départementale D319 nous nous engageons sur la gauche dans le chemin des Hauts qui rejoint la rue de la Coudras. Cette fois nous traversons la D319 et pénétrons dans le village de Grisy-Suisnes.

Nous rejoignons alors le chemin des Roses, une ancienne ligne ferroviaire de 54 km, partant de la gare de Paris-Bastille en direction du sud-est en Seine-et-Marne. La ligne connut son apogée dans la première moitié du XX^ème siècle avec en particulier le transport matinal des roses, produites par 250 rosiéristes, pour les Halles de Paris. Actuellement les producteurs de la région se comptent sur les doigts d’une main.

Un tronçon de 18 km dans la région de Brie-Comte-Robert a été aménagé en chemin réservé aux vélos et aux piétons . Les premiers kilomètres au départ de Paris, le long de l’avenue Daumesnil, sont devenus la coulée verte René-Dumont.

Quelques centaines de mètres plus loin (en direction de Coubert), nous nous arrêtons pour le pique-nique près de l’ancienne gare de Grisy-Suisnes, devenue le Musée de la Rose en 2013. Nous posons nos sacs-à-dos au pied d’un locotracteur exposé là pour rappeler l’activité du transport ferroviaire des roses.

Après la pause de la mi-journée nous reprenons notre marche sur le chemin des Roses. Au croisement du chemin avec la D319, sur la gauche la rue de la Libération nous  ramène vers le village où un sentier passant au milieu des jardins nous fait rattraper la rue Madame Hégot qui jouxte la place centrale avec les édifices à voir :  le beffroi communal construit à la fin du XIX^ème siècle pour remplacer le clocher trop vétuste et l’église elle-même reconstruite en style moderne au milieu du XX^ème siècle.

Nous sortons de Grisy-Suisnes par la rue de la Légalité, prolongée par la route du Mesnil. En face de l’entrée du château de Villemain, nous prenons sur la gauche le sentier qui nous conduit vers le chemin des Roses

Nous marchons à proximité du ruisseau La Barbançonne, un autre affluent de l’Yerres, et retrouvons le chemin des roses en direction de Brie-Comte-Robert (tronçon de 3 km).

A la hauteur du centre ville de Brie-Comte-Robert, nous tournons à gauche dans la rue de Cossigny. La rue nous mène pratiquement au pied du château, construit au XII^ème siècle sous Robert 1^er de Dreux, frère du roi de France Louis VII.

 

Dans la rue des Halles, adjacente au château,  nous passons devant l’ancien Hôtel-Dieu construit au XIII^ème siècle avec la façade de style gothique. Au moyen-âge le bâtiment servait à recevoir les voyageurs démunis se rendant notamment aux marchés de Brie-Comte-Robert. Maintenant il accueille des expositions culturelles.

Des noms de rue fictifs ont été apposés dans les rues du centre-ville pour rappeler le nom que portaient certaines rues dans le passé. Le nom d’une rue évoquait l’activité principale qui s’y déroulait comme le « marché aux Fromages », la « rue des Poulettes » (aujourd’hui la rue du Maréchal Galliéni). Très tôt il y eut à Brie-Comte-Robert une grande tradition de marché agricole.

 

En suivant la rue des Juifs nous retrouvons nos voitures sur le parking de la Place des Fêtes.

Merci à Guy et Alain pour la préparation de la randonnée.

Jean-Luc