Saclas rando du 16 février 2025
Départ de la place du village de Saclas, nous croisons nos doigts côté météo, frisquet mais le soleil est
au programme. Légère déclinaison pour gagner les hauteurs. Nous laissons sur notre gauche au lieu-
dit Romard, un ancien castrum quot;Romain'quot;, c’était un camp fortifié pour les légions. Il se trouvait sur la
route desservant Paris à Autun en passant par Orléans. Sur les pentes des Gravelots dominant la
ville, nous apercevons les vestiges d’une importante métropole gallo-romaine. Elle était équipée du
temple et de thermes, remis à jour au cours de fouilles dans les années 65. Mais le lieu fut restreint,
comme toujours, les promoteurs n’ont pas laissé le choix !
Après une légère piste amoureuse, nous descendons la vallée Bailly. Cheminons dans la forêt
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'quot;le Petit
Chêne'quot; pour atteindre la Vallée Parrin. Nous tombons sur une très belle construction en pierre
calcaire.
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C’est le viaduc de la voie de chemin de Fer Etampes à Beaune-la -Rolande. Il se compose de
7 arches. Sa mise en service a été effectuée le 19 février 1905, pour permettre aux paysans de
vendre leurs produits au marché d’Etampes. Elle fut fermée le 4 novembre 1969. Le lieu est idéal
pour faire la pause-café.
Après ce petit encas, le chemin s’enfonce dans une végétation très dense pour déboucher sur
l’ancienne halte ferroviaire.
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Nous ne prenons pas l’antique train aujourd’hui disparu mais nous
empruntons sa voie jusqu’à la gare de Méréville. Notre piste suit les rails bordés de bois, c’est plus
agréable que d’affronter la plaine qui s’étend à perte de vue. Nous voilà, au pied d’un obélisque
antique';
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, c’est le nom que lui donne Hubert Robert. Mais pour nous, c’est la colonne Trajane, classée
monument historique. C’est le marquis Jean Joseph De Laborde qui l’a fait réaliser par l’entrepreneur
Pailhet de janvier 1791 à septembre 1792. Cet édifice est d’une hauteur de 33 m, pour accéder au
sommet, il faut gravir 199 marches.
Après avoir contourner le domaine de Méréville fermé, il n’ouvre ses portes que le 1 mars. Nous
accédons à la vallée Colleau, zone humide où s’écoule la Juine parsemée de très grandes étendues de
cressonnière.
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Le hameau de Semainville est le quartier des moulins, leurs roues sont rentrées en
sommeil depuis bien longtemps. Nous longeons encore les marais avant d’aborder le village. Une
superbe halle
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construite en 1511 moins ancienne que celle de Milly (1479) et d’Arpajon (1481). La
charpente et les petites tuiles plates sont supportées par 46 piliers en chêne isolés du sol par des dès
de trois variétés de calcaire. La structure mesure 40 m sur 18 m.
La halle nous offre un endroit idéal pour notre restauration.
Reprise de notre périple, nous passons auprès d’une structure d’un petit fortin quot;Château Gaillard
Son origine reste inconnue, peut-être une tour vestige d’un castel primitif. Nous contournons
l’enceinte du château. Les premières mentions remontent au XIIème siècle. Il a été détruit au début
de la guerre de 100 ans. Nous empruntons le sentier du GRP de la vallée de l’Essonne, il évolue dans
les pentes des Cailles pour déboucher sur le site géologique de Boigny.
Arrivés à cette ancienne carrière aménagée en site protégé par le Conseil Général, notre première
impression en voyant ces blocs épars, ils ressemblent plus à un dépôt de béton
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! Et non, il suffit de
fermer les yeux, s’imaginer qu’il y a 32 millions d’années de cet étage étalon du stampien, nous
étions sous un climat tropical avec des saisons humides : la Polynésie ! plage de sable fin où
proliférait raies, requins ! Ces blocs très particuliers du stampien doivent leur formation par la
dissolution de la craie libérant les silex acérés dans la matière. Ils ont été roulés et façonnés au gré
des marées, déposés non loin des rivages. Au cours des siècles, ils sont recouverts par les sables puis
le calcaire de Beauce. Ensuite, les calcaires sont dissous à leur tour par les pluies et le gel s’incrustant
entre les cailloux et les cimentant avec la silice (sorte de grès à silex).
Il est temps de revenir à notre siècle, pour gagner de la hauteur à travers la vallée Moret. Nous
retrouvons un chemin qui donne du poids et du relief à nos chaussures. L’ancienne voie romaine
nous ramène au cœur du village en passant par le parc où le ruisseau quot;La Marette'quot; rejoint la Juine.
Encore une rando qui s’achève.
Merci à Isa mon serre-file.
Photos Patrig et; Patrick
Votre animateur
Patrick