La rando de notre dimanche 26 janvier

La rando de notre dimanche 26 janvier, n’a pas attiré la foule mais les présents étaient motivés. Pour nous réchauffer un peu, nous avons déambulé dans le massif forestier du Bois Ferrand entre rochers et châtaigniers. Nous longeons les ruines du château du Roussay où a séjourné Turenne durant la période de la Fronde, Louis le Gros en 1120, Charles VII en 1436, Louis XI en 1465 et 1468. Sur le plateau nous contournons l’ancienne carrière. Elle a eu une activité intense vers 1850 pour l’exploitation des pavés pour les travaux parisiens à la demande du préfet Hausmann.

Nous gagnons la butte Saint Martin jusqu’à la pointe du massif où se trouve un calvaire. En 1940, la famille Camax résidant à Fontaine Liveau lors d’une messe, font un vœu, si le hameau traverse cette période sans dégâts, Ils feraient installer un calvaire.

Il a été réalisé en 1947 par les artisans d’Etréchy et la reproduction du Christ a été confectionnée sur une œuvre du Louvre. Le lieu est propice pour la pause-café nous offrant une belle vue sur la vallée de la Juine.

Nous empruntons un peu le chemin de Compostelle pour gagner le hameau de Fontaine Liveau. Lieu où a résidé plusieurs ermites successif jusqu’au XVIème. Ils dépendaient de l’abbaye de Morigny.

Dans le mur d’une façade, nous observons une pierre gravée nous indiquant une inondation du 29 avril 1827.

Nous cheminons en parallèle le chemin de la ligne Paris-Toulouse ainsi que le Parc de Jeurre. Pour se mettre en jambe un petit dénivelé dans les bois de "les Vaux Juifs". Il nous entraîne sur le plateau de Beauce. Nous suivons le GR 655 Est. A une balise, Patrig nous rappelle le rôle important des baliseurs, pour le travail soigné des repérages. La vallée Barbet nous guide jusqu’à notre "restaurant ". La ferme du Touchet, salle à manger installée sur les ballots de paille, le luxe !

Tout le monde apprécie, reprenant force et emmagasinant un peu de chaleur.

Cette bâtisse était une ancienne propriété de l’abbaye de Morigny, cédée en1290 aux Hospitaliers de Paris (Hosp. De Saint Jean de Jérusalem) titulaire de la Commanderie de Chauffour. Puis revient aux Chevaliers de Malte. Elle servait à entreposer la dîme prélevée sur les terres environnantes (très grand rapport).

Après cette pause bien apprécié, nous poursuivons notre chemin au passage nous observons le beau portail d’entrée. Sous le hangar une vieille machine à égrener, Claude et Patrig se plongent dans la mécanique.

Arrivé au hameau de Vaucelas, un thermomètre est aménagé près de la marre, 5 degrés. Donc sur le passage, pas de pèlerin, seul quelques oies nous observent.

La bruine s’invite, nous trouvons un abri dans les dénivelés du bois de Bavennes. Au lieu-dit du Bas Vaucelas, montée dans la Butte Boigneuse pour retrouver le chemin des Merisiers. Nos chaussures s’alourdissent sur le plateau des Vaugibourgs. En bordure de champs, nous croisons encore une borne

en place installée au XIV et XVème siècle par les Hospitaliers pour prélever la dîme. Estampillé d’une belle croix de Malte. Elle avait une hauteur de 90 cm posée sur un lit de cendre. Sur le côté, des initiales TC, le domaine est revenu au Comte de Chamarande, Etrechy, seigneur de Mauchamps, Chauffour, Villeconin : Talaru-Chalmazel.

Arrêt obligatoire sur l’esplanade du site géologique du Stampien des Verts Galants. Il nous permet d’observer la très belle cuesta d’Etréchy. Cette vallée a été façonnée au cours des millénaires entre temps tropical et glacière. Puis nous suivons la sente de la "Folie" jusqu’à la "Grotte de Lourde".

Ce monument a vu le jour dans le sermon d’une messe à Etampes par l’abbé Regnault. Il s’en remet à la vierge, si la ville est épargnée par les nombreux bombardements effectués par les alliés sur la gare Etampes. Il fera rédiger une structure sur un lieu qui pour lui, était similaire à la colline Golgotha. La grotte fut réalisée en 1950 dédiée à la Vierge et à Sainte Bernadette.

La boucle est presque terminée, notre équipe est en pleine forme, ils souhaitent encore poursuivre l’aventure malgré que la pluie réapparût. Le sentier nous entraîne vers le village des naturistes et le bois des "Belles Filles". Nous gravissons le sentier, nous devons être en "grande altitude" car nous croisons des mouflons". Surement un mirage !

Il est temps de redescendre dans le village, passage par l’église du XIIème avec ses très beaux vitraux.

Une dernière pause, au lavoir établi à côté de l’ancien emplacement de la Chapelle des Corps Saints. Démolie en 1791, les pierres ont servi à sa construction. Très bien restauré, nous pouvons observer la sortie de ses cinq sources.

Et voilà encore une rando qui se termine dans la bonne humeur.

Merci à mon serre-fil et photographe Patrig.

Votre animateur

Patrick