Séjour en Alsace
Le point de rendez-vous Obernai était aussi le point de départ de notre première petite randonnée.
14H Nous démarrons par les remparts et oui Obernai comme beaucoup de ville au moyen -âge étaient entourées de remparts et de douves. Notre séjour démarre bien en terme de climat il fait chaud et un beau soleil va nous accompagner jusqu’à la fin de notre week-end. Côté intérieur de la ville, sur les remparts, nous pouvons observer quelques vielles bâtisses du moyen-âge encore debout, certaines restaurées ou pas.
Obernai au pied du Hohenburg apparaît pour la première fois dans les textes en 778 ; ce domaine dépend des abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster. Il y existe déjà un vignoble important au IXème siècle.
Les Hohenstauffen auraient fait construire un château à Obernai à la fin du XIème siècle. Le XIIème siècle est une période de prospérité qui a laissé de nombreuses traces dans le paysage urbain : l'église romane dont il reste des vestiges (1140), la "Cour des Rathsamhausen".
Vers 1240, Obernai accède au rang de ville, et devient ville impériale vers 1280. C'est également à cette époque que les bourgeois de la ville érigent une chapelle dédiée à la Vierge, et dont le clocher sert de beffroi : le Kappelturm. La ville prospère à cette époque. Pour se prémunir des convoitises, elle devient membre de la décapole en 1354 ligue d’entraide de dix villes impériales d’Alsace. Il s'agit de la sixième des dix villes impériales, en termes de puissance ou de richesse. Elle possède quatre portes, elle est munie d'une puissante muraille et d'un double fossé, ce qui lui permet de résister au siège des armées de l'évêque de Strasbourg.
Le chemin va nous mener vers le point culminant d’Obernai le mémorial. (260 mètres)
Juste un bon escalier pour y parvenir. Au point de départ altitude 190 m faite le calcul mais arrivés en haut une superbe vue sur la ville et ses alentours.
La descente se fera doucement en direction de l’église St-Pierre et Paul
Eglise catholique, inaugurée en 1872, remplaçant un sanctuaire gothique (15ème s.) démoli en 1867, lui-même élevé à l’emplacement d’une église romane avec crypte (vers 1160-1170).
Longue de 75 mètres, elle est située à l’extérieur de l’enceinte de la ville, sur l’ancien domaine de l’abbaye du Mont Sainte-Odile.
A l’intérieur, remarquable décor néo-gothique et orgue symphonique de Joseph Merklin (1882).
Le transept gauche conserve un Saint Sépulcre (1504), des verrières de la fin du 15ème s. (remaniées en 1895-96) et la custode renfermant le cœur de Monseigneur Freppel (1921).Nous profitons de pouvoir y rentrer pour admirer son architecture.
Un chemin ombrage le long de l’Ehn va nous ramener en ville toujours sur les remparts Passage devant la maison de St-Odile le père puis arrivée au centre-ville ou tout à chacun aura le plaisir de découvrir cette belle ville ou allez pour certains se rafraichir.
18h Domaine St-Jacques tout le monde est au rendez-vous.
À 570 m d’altitude, le Domaine Saint Jacques ce situe en pleine forêt, au pied du Mont Sainte-Odile. Distribution des clefs de nos chambres et notre soirée commencera par un pot de bienvenue. Quelques explications sur le programme du centre par Marie la directrice, puis le diner. Les repas seront de qualité, une cuisine familiale. Le personnel de salle sera toujours de bonne humeur. Le premier soir pas d’animation avec la route et la petite rando tout le monde rejoint sa chambre
Jour 2
7h30 Petit déjeuner puis rendez-vous devant l’accueil pour un départ à 9 h. Nos guides pour le séjour arrivent, ils sont trois le premier jour, Charlotte une stagiaire, Etienne et Christian.
La répartition des groupes se fera en fonction des difficultés et du nombre de km proposé. A quelques km prêt, tout le monde fera approximativement le même parcours tous visiterons l’abbaye du Mont St –Odile.
Etienne en plus de sa profession de guide est conteur, le groupe nommé les "contemplatifs" reviendront de cette randonnée très contents et le deuxième groupe appelé les lièvres avec quelques km en plus aussi satisfaits. Sur notre parcours nous aurons eu l’occasion de nous recueillir sur la stèle de l’accident d’avion arrivé le 20 Janvier 1992, à 19h20, 87 passagers seront décédés 9 survivants. C’était un airbus A320 de la compagnie Air Inter.
Nous longerons un édifice qui date des Celtes « Le mur Païen »
Ce mur est un des sites les plus mystérieux d’Alsace. La date même de la construction de cette étrange muraille est sujette à débat. Certains scientifiques font remonter la création du Mur dix siècles avant Jésus-Christ.
C'est une enceinte de pierres sèches qui enserre l’ensemble du plateau du Mont- Sainte-Odile. Les murs s’étendent sur 10.500 mètres de longueur. La surface ainsi délimitée est de 100 hectares environ. L’épaisseur du mur de grès varie entre 1 mètre 20 et 2 mètres. La hauteur primitive devait atteindre 5 mètres. L’enceinte suit la forme des rochers de grès affleurant au bord du plateau.
Les fouilles n'ont, jusqu'à ce jour, pas donné de résultats probants. Oppidum de la Tène, refuge pour les populations de la plaine, place forte gauloise, fortification romaine, enceinte sacrée… Les hypothèses ne manquent pas. Les datations les plus diverses apparaissent dans la littérature
Le sentier longe pendant plus de 500 m le mur païen en passant par la grotte Adalric' pour finalement déboucher sur les rochers des Géants. De nombreuses sculptures d'animaux qui peuplent cette forêt sont réalisées à la tronçonneuse et jalonnent sur toute sa longueur ce sentier.
Notre guide, pour le pique-nique, nous amène dans une grande prairie ou chacun choisira son emplacement au soleil ou à l’ombre.
Nous arrivons à notre objectif du séjour le Mont-St-Odile
Légende ou histoire. Ou un peu des deux. À chacun de se faire son opinion sur sainte Odile.
Odile de Hohenbourg est la fille d’Étichon, le duc d’Alsace à la fin du VIIe siècle. Attendant son premier enfant, il espère un fils. Grande déception : c’est une fille, chétive et aveugle. Étichon ordonne qu’on la tue.
Béreswinde, sa femme, réussit à l’en dissuader, et la cache dans un monastère en Bourgogne.
Elle recouvre la vue le jour de son baptême, à 12 ans. C’est alors qu’on lui donne le nom d’Odile, qui signifie “fille de lumière”.
Retour dans sa famille
Puis son frère Hugues la ramène au château familial. Malgré la défense formelle de son père. Furieux, ce dernier frappe mortellement Hugues.
Pris de repentir, il tolère alors Odile. Et projette de la marier à un jeune prince.
Par amour pour Dieu, Odile refuse ce mariage. Elle s’enfuit jusqu’en Forêt noire. Là, un rocher s’ouvre miraculeusement devant elle, et Odile s’y réfugie.
Fondation d’un monastère
Étichon comprend alors le destin extraordinaire de sa fille. Il l’accueille à nouveau à Hohenbourg, sans chercher à la marier.
Il fait don de son château à Odile, qui y fonde un monastère. Dont elle est la première abbesse.
De nombreuses femmes la rejoignent pour mener avec elle une vie de prière et de charité.
Une source miraculeuse
Puis Odile fonde un deuxième monastère au pied du mont Sainte-Odile. Elle y accueille les pauvres et les infirmes.
En s’y rendant, elle rencontre un mendiant aveugle et assoiffé. Elle frappe alors un rocher. Et il en sort une eau bienfaisante qui, depuis, ne cesse de couler.
Elle poursuit son œuvre pieuse jusqu’à la fin de ses jours. Son corps est déposé dans un sarcophage, qui se trouve actuellement dans l’une des chapelles du sanctuaire.
Une imposante basilique
Aujourd’hui, le mont Sainte-Odile est l’un des lieux les plus fréquentés d’Alsace. Sur son piédestal de grès rose, le couvent est classé aux monuments historiques.
Il se compose de plusieurs édifices. Le plus imposant : la basilique, reconstruite plusieurs fois, dont la dernière au XVIIe siècle. Avec trois nefs. Et six confessionnaux, chefs-d’œuvre de sculpture en bois.
Derrière l’abside s’élève une colonne de grès, du haut de laquelle sainte Odile bénit l’Alsace.
Quatre chapelles
La basilique côtoie quatre chapelles. La plus ancienne, celle de la Croix, remonte au Xe siècle. Car il ne subsiste rien de l’abbaye primitive fondée par sainte Odile.
La chapelle des Anges, surplombant un rocher en saillie, date du XIIe siècle. L’intérieur est décoré de belles mosaïques d’époque.
Dans la chapelle Sainte-Odile se trouve le sarcophage du VIIIe siècle contenant les reliques de la sainte.
La chapelle des Larmes est édifiée à l’emplacement où Odile a pleuré la mort de son père, et prié pour le salut de son âme. Une cupule dans le sol aurait été creusée par ses larmes.
Harmonieusement unis par leur matériau commun, la pierre rose, ces édifices trônent en chœur sur le mont Sainte-Odile. Comme un point de repère au-dessus de la plaine d’Alsace. À la fois géographique et spirituel.
L’après-midi sera consacré à la descente vers le domaine St-Jacques (14 Km)
De retour au centre douche apéro et dîner. celui-ci sera accompagné d’un spectacle de transformiste, Christophe le chef de salle, accompagné du personnel nous a fait revivre les Johnny, Edith Piaf, Aznavour et bien d’autres tout cela dans une ambiance festive. Nous irons nous coucher après une journée bien remplie.
JOUR 3
Rando du haut Koenigsbourg
Pour cette rando nous avons un bus qui va nous déposer devant le château du haut koenigsbourg après concertation avec tous les randonneurs nous visiterons l’intérieur du château, il aurait été dommage de passer à côté. Elément majeur du patrimoine d'Alsace, témoin d'une histoire européenne. Pour la billetterie Domi négocie le tarif de groupe (8 euros au lieu de 12 euros).
Avant de pénétrer dans la bâtisse Christian nous conte l’histoire de ce monument, après à l’intérieur nous écouterons notre ami Philippe féru d’histoire.
Erigé au 12e siècle, le château du Haut-Koenigsbourg a été pendant des siècles le témoin de conflits et de rivalités entre seigneurs, rois et empereurs.
S'y sont succédé d'illustres propriétaires qui en ont marqué l'histoire, et de nombreux événements qui en ont modifié la physionomie…
Passer la haute porte du Haut-Koenigsbourg,
c'est plonger dans l'univers du Moyen Âge.
De la cour basse - avec son auberge, sa forge et son moulin - jusqu'aux escaliers en colimaçon qui mènent aux appartements meublés du seigneur, découvrez une architecture, un mobilier … mais aussi toute une atmosphère chargée d'histoire.
Pont-levis, salle d'armes, donjon et canons rappellent à chaque instant la vocation de cette forteresse de montagne construite par une famille impériale germanique au 12ème siècle qui fut par la suite assiégée, détruite et pillée.
Abandonné après 1633, ce château fort prestigieux est offert en 1899 par la ville de Sélestat à Guillaume II de Hohenzollern. Lui qui rêve de ressusciter l'ancien empire germanique, va assouvir sa passion du Moyen Âge en confiant la restauration du château du Haut-Koenigsbourg à l'architecte Bodo Ebhardt, spécialiste de la fortification médiévale.
Au début du 20e siècle, la dimension politique de ce grand chantier doit légitimer la toute jeune dynastie impériale des Hohenzollern et affirmer aux yeux du monde la puissance du nouvel empire.
Aujourd'hui, on admire davantage l'aspect pédagogique de cette restauration, qui sans être incontestable, est la plupart du temps vraisemblable.
Repères chronologiques
De sa construction en 1147 à sa configuration actuelle, près de 9 siècles d'histoire :
- 1147 - Première mention écrite du château appelé Castrum Estuphin, construit par les Hohenstaufen.
- 1157 - Le château fort prend le nom de Koenigsbourg "château royal".
- 1462 - Destruction du château fort des Habsbourg aux mains de chevaliers brigands.
- 1479 - Le château est confié aux Tierstein qui le reconstruisent, l'agrandissent et mettent en place un système de défense moderne. C'est l'apogée du Hohkoenigsburg.
- 1633 -Siège, pillage et incendie du château pendant la guerre de Trente Ans. Suivent deux siècles d'abandon du château, puis ses ruines sont classées monument historique en 1862.
- 1865 - Acquisition du château fort par la ville de Sélestat.
- 1899 - Sélestat offre les ruines du château à l'empereur Guillaume II, suite à l'annexion de l'Alsace à l'Allemagne en 1871.
- 1900-1908 - Guillaume II confie à l'architecte Bodo Ebhardt, la restauration complète du château. Les travaux durent 8 ans.
- 1919 - Le Haut-Koenigsbourg devient propriété de l'Etat français et gagne le statut de Palais national.
- 1993 - Le château est classé monument historique dans son intégralité et pleinement réhabilité.
A la fin des années 1930, Jean Renoir choisit la forteresse alsacienne comme décor pour son film "La Grande Illusion", aujourd'hui reconnu comme un chef d'œuvre du cinéma français et mondial. Témoin d'un passé conflictuel entre la France et l'Allemagne, le château du Haut-Koenig bourg est une toile de fond idéale pour ce film qui défend, à la veille de la Seconde Guerre mondiale un point de vue humaniste et pacifiste.
La visite terminée, nous reprenons notre randonnée ce ne sera pratiquement que de la descente étant donné que nous étions sur le haut de la colline. Les sentiers dans le massif Vosgiens sont bien repérés ils ont hérité du savoir-faire allemand pour le repérage des sentiers. C’est en 1872 que le club Vosgien, s’inspirant des marcheurs de Saxe, créé les premiers balisages, il faut savoir que les pionniers de la rando en France sont ces mêmes randonneurs vosgiens. Les premiers sentiers sont tracés en forêt de Fontainebleau en 1830.
Le midi, comme la veille, nous prenons place dans un espace herbeux. Les pique-niques fournis par le centre sont très copieux. Nous passons devant une pierre tombale puis nous redescendons en direction de notre hébergement avant un passage au travers des vignobles
Le centre nous propose ce soir après diner un jeu « un Blind test » 4 équipes sont formées chacune essayant de répondre au mieux aux questions d’ordre musical puis ensuite d’ordre générale. Ce soir-là nous avons découvert notre futur Dj à rando Ball !!!!
Après avoir libéré les chambres, nos deux guides nous attendent devant le centre pour une demi-journée de marche. Chaque groupe se divise et nous nous dirigeons en direction du château de Landsberg
Haut-château avec donjon carré et magnifique palais roman ; remarquable oriel en façade. Au XIIIe siècles construction de deux logis avec tours de flanquement à l’avant du château. Remaniement au XVe s. (courtine aménagée pour les armes à feu). La construction du château du Landsberg remonte à la fin du XIIème siècle. Il s’agit du cheval Conrad de Vienhege sui ordonne sa construction, sur une terre obtenu par l’abbesse de Nierdermunster. Finalement, il prend le nom de son château et devient Conrad de Landsberg. L’objectif initial était de renforcer les abbayes de Hohenbourg, Niedermunster et Andlau. Le château comportait alors un donjon, une basse-cour, une fosse calcaire et un corps de logis.
Nous quittons cette forteresse et reprenons notre sentier celui-ci va nous mette en appétit une montée sur près de deux kilomètres. Tout le monde suit. Pendant notre dernier repas Dominique remettra une enveloppe à la responsable du centre, au nom de tous, en les remerciant de leur bonne humeur et de leur dévouement. Nous avons fait de même pour nos deux guides, une enveloppe pour leur sympathie et leur savoir-faire.
14h un dernier adieu, non un au revoir nous reviendrons et chacun récupère ses passagés et voiture pour un retour sur Ballancourt. Une fois de plus le temps aura été avec nous, un super soleil pas de pluie.
Merci Domi et Jean-Louis notre Trésorier, pour la conception de ce super séjour qui a du enchanté tout le monde.
Jacques
Photos de guy et jacques
Photos de Patrig