Rando Souzy la Briche du 23 Septembre
Sous un soleil radieux, nous sommes 11, au départ de Souzy la Briche pour une rando fort sympathique. Nous accueillons deux nouveaux randonneurs très expérimentés.
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Après une petite montée à froid par le GR11, nous rejoignons le bois des Roches. Le chemin nous conduit ensuite vers les anciennes carrières de grès de Madagascar. Ces carrières méritent quelques explications :
Ces carrières de grès étaient, et de loin, les plus importantes de toute l’ancienne Seine-et-Oise.
Entre 1900 et 1914, plus de 450 hommes y travaillaient quotidiennement et, aujourd’hui encore, nombre de leurs descendants vivent dans la région.
Entre Saint-Chéron et Souzy la Briche, sur le plateau de la Petite Beauce, la dalle de grès a 4 mètres d’épaisseur sur 1000 de largeur, et plusieurs kilomètres de longueur.
Saint-Chéron au temps des carrières
La pierre de grès a longtemps été utilisée comme matériau de construction dans les maisons particulières et les édifices religieux à cause de sa structure compacte et facilement taillable. Son emploi dans la construction des routes est plus tardif, mais son exploitation a connu un essor important dans notre village dès la mise en place de la voie ferrée qui relie Paris à Vendôme en 1865.
Les carrières de Saint-Chéron étaient spécialisées dans le façonnage des pavés de grès destinés à la voirie, bordures de trottoirs et pavés. Le matériau devait d’abord être découvert, et les quelques mètres qui les recouvrait étaient déblayés par les bretons. Les blocs étaient ensuite détachés du banc avec de la poudre noire dont la fabrication se faisait au moulin de la Rachée à Sermaise. Les Italiens étaient spécialisés dans la taille et la mise en forme des pavés. Le débardage se faisait d’abord à l’aide de tombereaux attelés, mais la destruction des chemins que les exploitants devaient remettre en état, les a incités à mettre en place un réseau de rails et un système de wagonnets qui facilitaient les transferts vers la gare de marchandise.
D’abord tractés par des chevaux, puis par une locomotive à vapeur, les pavés étaient acheminés depuis la grande carrière de « Madagascar » (nom donné en raison de la chaleur qui y régnait) du Bois des Roches jusqu’à la grande forge aux confins de la Butte à Moret. Les wagonnets étaient acheminés près du chemin de Mirgaudon, par un système ingénieux de poulies et de câbles, les wagonnets pleins remontaient les wagonnets vides.
De là, un conducteur prenait la commande d’un convoi de plusieurs wagons qu’il était chargé de conduire jusqu’à la gare de marchandise. Dans ce secteur, c’est la pente qui fournissait la force motrice et il fallait suffisamment d’élan pour passer la rivière de l’Orge, afin de remonter après l’avoir dépassée jusqu’au quai de transit. On remontait ensuite les wagonnets vides à l’aide des chevaux jusqu’au chemin où ils étaient pris en charge par le plan incliné.
La dernière grande carrière du Bois-des-Roches ferma en 1945.
Nous rejoignons ensuite le GR1 qui nous amène à St Chéron. Nous zigzaguons dans St Chéron, le long de l’Orge et des sentes qui remontent vers le centre-ville. Nous admirons sur notre parcours, le bel Hôtel-de-Ville et l’église.
Retour sur les bords de l’Orge avant d’attaquer une bonne pente qui nous amène aux hameaux du Mesnil et de Blancheface. Une longue traversée de la plaine, environ 2,5 km, et nous arrivons au charmant bourg de Villeconin.
Le muret en bordure de la Renarde, pratiquement à sec, est l’endroit idéal pour notre pause déjeuner qui se déroule dans la bonne humeur et la convivialité.
Nous sommes en face de l’église St Aubin :.
Dans le joli cadre d'une place fleurie et bordée d'arbres, l'église Saint-Aubin
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, typique des églises rurales de la région, révèle à l'intérieur deux époques de constructions différentes : XIIe et XVe siècles. L'église fut édifiée au niveau du terrain naturel, celui du lit de la rivière. Des alluvions ayant surélevé le niveau de la place, il faut aujourd'hui descendre quelques marches pour pénétrer dans l'église.
L'église de Villeconin est placée sous le vocable de saint Aubin (469-554), originaire de Vannes, qui devint moine, puis évêque d'Angers.
De l'extérieur, on peut admirer les grandes fenêtres de style ogival flamboyant, le portail Renaissance, le clocher ajouré de petites fenêtres romanes et de trois couples de longues ouvertures lancéolées, munies d'abat-son, cachant une cloche datée de 1604.
De l’autre côté de la route, le château :
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Il fut édifié en 1388 pour Jean de Montagu, surintendant aux finances, seigneur de Marcoussis. Les bâtiments d'architecture simple et quelque peu austère s'organisent autour d'une cour centrale, et sont cernés de douves. À l'intérieur, on peut admirer la très belle salle de Montagu et sa magnifique charpente en ogives. Le donjon de La Grange commande le vallon dit du Val-Pasquier, du côté de Souzy, et domine de l'autre toute la vallée de la Renarde. Dans les années 1950 le propriétaire du château était le comte de Jouvencel qui a restauré la propriété
Nous reprenons notre marche en suivant le GR11 et le PR. Nous passons devant le château de Saudreville, belle propriété. Une traversée de la plaine et un parcours dans le bois de la Guigneraie nous amène à Souzy la Briche. Nous faisons le tour du Château, propriété de la Présidence de la République dévolue, aujourd’hui, au Premier Ministre.
Après un parcours de près de 24 km, nous rejoignons nos véhicules.
Pierre (meneur), Dominique (serre-file) et Jean-Luc qui a participé à la reconnaissance.