Rando des carriers du 18 Septembre
Nous aurions pu l’appeler la rando patrimoine des carriers de Fontainebleau.
Le départ de la rando se fera devant la maison forestière. Je m’arrête quelques mètres plus loin et là je commence ma rando patrimoine sur ces carriers qui ont œuvrés pendant plusieurs générations pour embellir nos rues de Paris ou comme on le verra plus tard le parvis du château de Fontainebleau.
Le début de matinée est un peu frais mais le soleil ne tardera pas à nous réchauffer
Pendant la mise en place de panneaux d’informations les forestiers ont trouvé un coffre enterré.
A l’intérieur ils ont trouvé : un burin, une tabatière, un petit calepin, une pipe de bruyère, une enveloppe cacheté et un pavé de grès
Ce petit calepin s’est révélé être un livret de carrier datant de 1817. Il appartenait à un certain Félix demeurant au 12, rue des Bois à Fontainebleau. Les forestiers ont rapportés le coffre et son contenu aux descendants Emmanuel Parot et ses enfants Axel et Alix. Découvrir le contenu ressemblait désormais à une chasse au trésor.
Ils décachetèrent l’enveloppe à l’intérieur ce message .
Mes enfants,
La vie est une chose bien étrange et si vous lisez ce billet, c’est que les choses ont bien changé.
Je ne sais pas ce que sera la forêt de Fontainebleau lorsque vous lirez ces mots mais sachez qu’elle va vous révélez tous ces secrets si vous apprenez à l’observer.
Je n’ai jamais possédé beaucoup de choses dans ma vie, mais tout ce que j’ai pu gagner est à l’intérieur de mon livret. Vous l’avez certainement entre vos mains alors lisez-le bien et vous comprendrez et trouverez ce que j’ai pu vous laisser. En effet ,je n’ai que ça comme héritage. A vous de le trouvez, et de le comprendre et surtout de le protéger.
Après avoir moi-même lu ce message je décidais de chercher avec mes amis randonneurs ce qui pouvait y avoir à découvrir dans cette forêt
Je demande donc aux randonneurs de bien ouvrir leurs yeux
La première Grotte que nous découvrons fait son effet le sentier Colinnet de couleur bleu passe à l’intérieur étonnant…..
Cette cavité aménagée par Claude –François Denécourt dans les rochers porte le nom de « Grotte au Serment » Le même qui a tracé la plupart des sentiers aux marques bleues
Écoutons le Sylvain qui nous raconte l’origine du nom de cette grotte : « Mais d’où vient son nom demanderont les personnes qui n’en savent pas l’origine ? — Je vais en peu de mot en donner l'explication. C’était en 1853, en un beau jour d’automne, lorsqu’à peine venait d’être achevé mon belvédère, appelé le Fort de l’Empereur, baptême qui me fut imposé par l’Administration comme je l’ai déjà dit et écrit bien des fois dans mes Guides, c’était, dis-je, par un beau jour d’automne de 1853, je faisais ouvrir cette grotte du Serment, à la tête de quinze ouvriers carriers et terrassiers qui sapaient et fendaient les masses de grès, de manière à nous faire écraser et ensevelir tous sous les énormes blocs que leur rustique travail ébranlait et faisait écrouler à tout moment, c’était alors qu’un groupe de personnes, parmi lesquelles se trouvaient plusieurs de mes amis, attirés par le bruit de cet étrange travail, et voyant cette formidable trouée, ils en furent comme effrayés et se mirent à me sermonner, en ami, bien entendu. — Mais, mon cher Denecourt, vous allez vous ruiner, s’écrièrent-ils ! — C’est mon dernier tour de force, répliquai-je. — Ah bah ! voici longtemps et bien des fois que vous nous dites cela, et vous recommencez toujours de nouvelles folies. — Je vous jure que ce sera la dernière, et la preuve, c’est que je la nommerai la grotte du Serment, et qu’à son entrée comme à sa sortie, seront gravées les initiales D.F.D. ce qui voudra dire : dernière folie Denecourt, puisque folie il y a, dites-vous. — Hé bien ! nous prenons acte de ce serment et pour le sceller complètement, nous viendrons ensemble ici, à la fin de cet hardi travail, inaugurer la grotte du Serment. Voilà tout bonnement l’histoire de l’origine du nom de cette grotte, nom qui frapperait davantage, s’il avait pour cause quelque fait dramatique, quelque scène plus ou moins émouvantes. »
Beaucoup ont aimé ce qu’il faisait facilitant l’accès à la forêt en aménageant des sentiers , ce travail repris depuis par les agents de L’ ONF et autres associations, travail très remarquable nous l'avons constaté plusieurs fois lors de nos randos
Mais beaucoup lui ont reproché aussi d’abimer la forêt en artificialisant le milieu naturel par trop de sentiers
alors Denécourt à fait le serment que ce serait son dernier travail ici dans la forêt.
Nous poursuivons notre chemin la première pause 10h30 petit encas, avec la température nous en profitons pour retirer une couche d’habits.
Plusieurs cavités devaient servir aux carriers nous en verrons quelques-unes mais pas toutes. Ils y avaient tellement de carriers qui devaient travailler dans cette forêt.
Le chemin est assez cahoteux, nous devrons à plusieurs reprises nous faufilés ou voir ramper pour passer
.Petit détour pour lire un poème gravé à même un rocher, poème de Denecourt et Collinet
Nous continuons notre chemin sur la trace des carriers nous traversons la route des gorges de Franchard et remontons en direction du rocher du long boyau
Nous longeons sur une plusieurs centaines de mètres un front de taille. Nous pouvons observer plusieurs blocs de taille et de monticules d’écales (déchets de taille).
Les carriers se sont réunis en septembre 1830 ils en avaient assez de toutes ces contraintes qu’ont leurs mettaient sur le dos : travailler dans des zones délimitées, tout devoir vendre aux entrepreneurs du Pavés de Paris et surtout payer un droit de fortage au roi ou à l’état pour pouvoir y extraire un produit issus de la terre ici du gré
Sur notre chemin un vestige de ces exploitations nous permet d’observer une voie de vidange, chemin renforcé qui permet aux charretiers de circuler aisément, les roues paient sur les pavés et le cheval lui trouvait un peu plus d’adhérence sur le sable entre ces deux bandes de pavés.
Nous redescendons vers le carrefour d’Emerillon pour déjeuner nous choisissons un espace herbeux .
L’après-midi après cette pose nous nous dirigeons vers le châteaux de Fontainebleau ou nous pouvons observer le travail des carriers, la cours. Ici prends fin mon histoire sur les carriers
Nous faisons le tour des jardins à l’Anglaise petite pose pour observer les carpes
petit halte au jeu de paume, contournement du jardin de Diane et retour vers notre point de départ après avoir divaguer dans le centre-ville.
Je remercie les participants et mon serre file de m’avoir accompagné pour cette belle rando.
Jacques