Rando resto « La Croix d’Augas »

Dimanche 20 mars 2022, premier jour du printemps,

26 participants sont au départ de la boucle de cette journée, distance théorique de 17 kms avec quelques petites difficultés. Nous partons du carrefour de la Croix de Toulouse en forêt de Fontainebleau, non loin de Bois le Roi et Samois sur Seine. La croix de Toulouse

fut érigée en 1725, à un carrefour défini comme rendez-vous de chasse. Louis XV alors régnant, appréciait beaucoup son grand-oncle, le comte de Toulouse (1673 - 1737), amiral de France et Grand veneur, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan et fit construire cette croix en son honneur. Comme les autres, elle est détruite en 1793 sous la Révolution. Elle est remplacée à l’heure actuelle sous la forme d’une pyramide dressée au début de l’Empire, préservant à cette époque sa vocation de rendez-vous de chasse. Nous partons de ce lieu par la route Duguay-Trouin (1673 - 1736) corsaire et amiral , originaire de St Malo, période du règne de Louis XIV, nous rejoignons le sentier 15 pour atteindre la halte SNCF en forêt, passons le pont et pénétrons dans un sous bois dense, il en sera ainsi la majeure partie de notre parcours. Au niveau de la route des Turlures (ce nom correspond en français ancien à cornemuse ??). Nous sommes en lisière de forêt domaniale, non loin de la Tour et du cimetière de Samois. En direction de la Maison Forestière, nous empruntons le sentier 13 qui nous mènera  jusqu’à la Tour Denecourt, mais avant d’y parvenir, parmi taillis et futaies,

nous traversons à nouveau la voie ferrée sous le Pont de Samois. Peu après, il s’agit de franchir la D 138 avec les précautions habituelles, une route très fréquentée menant au pont de Valvins, coupons la route de Luxembourg, après une côte, marchons sur un secteur peuplé de rochers, dans la foulée une descente et immédiatement un raidillon jusqu’à la plateforme de la Tour Denecourt.

A cet endroit, nous faisons une pause, les plus téméraires, graviront les 47 marches : au sommet, une table d’orientation offre la découverte d’un vaste panorama. A la reprise, après la descente sur la route bitumeuse, nous retrouvons le sentier qui s’élève sur l’autre versant, un secteur de rochers exploités par les carriers, présence nombreuses de fronts de taille, éboulis et rejets de pavés. A proximité, nous abordons le circuit des fontaines aménagées par Denecourt, elles recueillent les eaux de pluie. Sur ce chemin, nous rencontrons la Fontaine du Touring Club

(1901)  Fondé en 1890 par de jeunes cyclistes pour encourager le tourisme à bicyclette et dissous en 1983, le TCF eut jusqu’à 700 000 adhérents et joua un rôle majeur dans le développement du tourisme au XXème siècle : création de routes, installation d’équipements (panneaux de signalisation, bornes, bancs, tables d’orientation), le TCF édita en 1919 un guide des sentiers de la forêt en six fascicules réédité en 1931 et assura l’entretien des sentiers bleus entre 1925 et 1939, la Fontaine Désirée (1837) fontaine découverte en 1837 lors de travaux au lieu dit de la Butte à Guay. Elle fut aménagée par Denecourt en 1852 et restaurée en 1898 par Colinet. Désirée était le prénom de l’épouse du Conservateur de la Forêt de Fontainebleau, la Fontaine Dorly

créée en 1852 et restaurée en 1898 par Colinet. Négociant à Paris, conseiller municipal de Fontainebleau, Dorly fut un des premiers souscripteurs (650 francs) aux travaux de Denecourt,

la Fontaine Isabelle créée en 1866 et restaurée en 1893 par Colinet. Isabelle était la fille du sculpteur Adam-Salomon, ami de Denecourt, sur un terre plein la Roche Eponge et la Grotte Colinet orné d’un médaillon et d’un poème inscrit sur une plaque. En hommage de son vivant à Charles Colinet (1839-1905). Colinet, conducteur des Ponts et Chaussées, fut le collaborateur de Denecourt à partir de 1865. A la mort de ce dernier en 1875, il poursuivit ses travaux de création et d’entretien de sentiers et l’édition de guides touristiques. Nous rejoignons un sentier parallèle à la route de la reine Amélie (épouse de Louis Philippe 1^er - 1773/1850)  nous conduit à la Croix du Calvaire où domine un vaste panorama sur la ville de Fontainebleau et ses alentours.

Le lieu de réconfort se fait ressentir, nous parvenons au restaurant après 15 mn de cheminement, à l’heure convenue 12 :30. Le décor intérieur de l’établissement n’a pas changé, une ambiance chalet agréable, des tables dressées avec nappes tissus

carreaux Vichy. Après s’être installés, nous débutons les hostilités par le traditionnel  apéritif,

les différents plats sont bons, par contre, la qualité du vin est à revoir (même pour une formule basique). De plus, apparemment le personnel en cuisine a éprouvé des difficultés, pas aisé d’œuvrer pour un groupe et des particuliers en même temps

(problême d’organisation ou manque de personnel ?), résultat, nous avons un retard sur notre programme. Pour la suite de notre périple, nous traversons la N6, prenons le sentier 3 à travers les parcelles de pins, coupons les routes de Buffon, Butte à Guay, Dornet, traversons le carrefour de la Béhourdière pour atteindre le Belvédère Carnot après une escalade de 25 m de dénivelé. A ce lieu, regroupement de nombreux chemins, nous rencontrons en nombre promeneurs et randonneurs. Nous sommes sur un ligne de crêtes avec la présence de nombreux rochers et passages délicats, notamment dans la descente nous menant à la route Eugénie. A cet endroit, nous prenons la décision de raccourcir notre parcours, nous atteindrons notre point de départ, en terrain plat et sablonneux en empruntant la longue route de Bourgogne et la route du Faon. Rando proposée par Patrig meneur, Guy serre-file et Jean-Louis venu nous rejoindre au restaurant (assura la gestion de la partie administrative et réservation) remerciements à eux et aux photographes du moment - temps frais 7° environ, ciel bleu, soleil jusqu’à 11:00 et grisaille par la suite.