La grotte du père-noël rando du 6 juin

Publié le par Rando'Ball

10 randonneurs 9 femmes et seulement 2 hommes pour cette randonnée semi-urbaine  avec en point de mire la grotte du père-Noël.

Rendez-vous sur le parking de la Boulignere près de Milly, le temps est très beau, température annoncé 22 degrés. Un bon temps pour marcher mon serre file du jour Domi. Après les consignes habituelles nous démarrons par le chemin de la Boulignere puis à droite chemin de la Guichère direction Milly. Nous contournons le château de la Bonde, le château de Milly, dont certaines parties datent du XIIIe siècle, et qui a été reconstruit et agrandi vers 1475 par l’Amiral de Graville. Nous faisons la première halte au bord de l’Ecole.

La rando continue au travers des rue de Milly le lavoir de la Bonde Celui-ci était à l’origine destiné à la « petite lessive » pratiquée une à deux fois par mois.

Séparé du lavoir par « le pont de la Corne » (reconstruit en 1859), l’abreuvoir à 3 pentes au fond pavé joua un rôle considérable jusqu’en 1930, les nombreux animaux domestiques s’y désaltérant quotidiennement. Nous passons devant l’église Notre-Dame de l’Assomption

Fondée au XIe siècle, ancienne chapelle du château, elle est reconstruite vers 1485 sur les ordres de l’amiral de Graville dans le style gothique des XIIIe et XIVe siècles.
Le clocher, haut de 57 mètres, date du XIe siècle dans sa partie basse et des XIIe et XIIIe siècles dans sa partie haute. L’arche du portail principal de style roman primitif proviendrait d’une ancienne église de Milly-la-Forêt (Saint-Pierre ou Saint-Jacques). Sur le côté est du clocher – côté place Grammont -, les armes de l’Amiral de Graville sont encore visibles.

 

Nous passons devant la Halle sans s’arrêter une brocante si tient nous sommes là pour randonner donc on oubli !!!!

 En 1479, par une grâce spéciale de Louis XI, l’Amiral de Graville, seigneur de Milly, obtient le droit de bâtir la halle et d’y tenir 3 foires par an, ainsi qu’un marché chaque semaine.

Une grande activité commerciale régnait à cette époque sur Milly.

La Halle exposée nord-sud, longue de 46 m, large de 16 m et haute de 13 m, couvre une surface totale de 730 m².

48 piliers de chêne, reposant sur des socles de pierre taillés en « dé », supportent une charpente typique de l’Ile de France à cette époque.

Cette charpente présente au nord (côté rue Langlois) une ferme en forme de pignon, et au sud une ferme en forme de pavillon.

 

Après cette visite de Milly nous traversons la rocade nord pour regagner la forêt direction la ferme du Coquibus pour y déjeuné.

Au début, cette ferme... portait le nom bizarre de Coq-y-but. Aux dires d’anciens habitants de Milly, elle aurait appartenu à Mr Charles Cochin, bienfaiteur de la ville – une rue porte d’ailleurs son nom (**) – et à la famille Delalande.Au début du XXe siècle, elle fut exploitée par les grands parents de Claude Martin (***), ancien agriculteur à Oncy. Ceci prouverait qu’il y avait des champs au lieu de bois tout autour... Puis ce furent des gardes qui l’occupèrent, et la ferme devint un pavillon de chasse. En 1968 elle devint propriété de l’Association des Amis de la Nature.

 Après avoir vérifié que nous laissons rien sur place nous redémarrons direction les chaos rocheux, sur la platière, la végétation est très spécifique. Belle étendue de callunes et de bruyères cendrées, parsemées de petites mares avec des molinies nous découvrons le site « le trou de la souris » cet endroit est un gruyère. Plusieurs trous d’où trou de souris. Nous descendons avec précaution par un sentier très étroit.

Arrivés au bas nous bifurquons sur la droite est arrivons au sentier qui lui va nous mener à la grotte du père Noël.

Nous traversons un dédale de cairns

nous menant à cet endroit ou s’il n’y avait pas eu la covid nous aurions dues fêter la nouvelle année arrosée d’un vin chaud.

Nous découvrons derrière la grotte l’habitation d’un carrier avec à l’intérieur de quoi passer un moment en Hermite. Tout y est du riz des haricots du thé des bouteilles avec un liquide indéfinissable des couverts du bois pour la cheminée des bougies pour s’éclairer, sur la table un carnet avec un stylo nous y laissons un mot avant de quitter cet endroit.

Une extraction ancienne au cœur de la forêt

Les carriers de Fontainebleau ont exploité les platières, c’est-à-dire ces immenses bancs de grès, souvent affleurant produits par la cimentation des sables du Stampien, il y a environ 35 millions d’années.

Les zones d’extraction les plus anciennes, à l’époque médiévale, sont situées à proximité de la ville de Fontainebleau puis se sont éloignées au fil des siècles. Dès le XVIIe siècle, on connaît des exploitations au rocher du Fort des Moulins, à la Croix d’Augas, au Mont Ussy, au Mont-Chauvet, au rocher d’Avon et à Montigny. Plusieurs qualités de grès étaient extraites pour des usages différents. Le grès le plus dur était réservé au pavage des routes et des villes. Les rues de Paris furent ainsi pavées de grès de Fontainebleau, transportés jusqu’à la capitale grâce à la Seine.

Le grès tendre servait de pierre à bâtir pour les constructions. Il forme le gros œuvre de nombreuses églises (à Dormelle ou Esmans par exemple) et servit de sous-bassement et de matière première pour le décor architectural de plusieurs châteaux comme ceux de Fontainebleau et de Vaux-le-Vicomte. Enfin, le moellon de grès, moins noble, a été utilisé pour la construction des habitations à Fontainebleau et dans les villages environnants.

La forêt de Fontainebleau est célèbre pour ses blocs de grès aux formes pittoresques qui attirent artistes, promeneurs ou varappeurs. On sait moins que le grès de Fontainebleau a été exploité massivement dès le Moyen-Age pour la construction des routes et des habitations.

des usages différents. Le grès le plus dur était réservé au pavage des routes et des villes. Les rues de Paris furent ainsi pavées de grès de Fontainebleau, transportés jusqu’à la capitale grâce à la Seine.

Le déclin du XIXe siècle

Vers 1830, plus de 400 carriers travaillaient en forêt de Fontainebleau et débitaient presque 3 millions de pavés par an.

Mais leur activité ne cessa de diminuer au cours du XIXe siècle. En 1835, les grès de Fontainebleau perdirent le marché parisien, sans doute victimes d’une baisse de qualité (moins de grès dur) et de prix trop élevés pratiqués en raison des lourdes taxes que les carriers devaient payer en contrepartie du droit d’extraction en forêt. Enfin, à la même époque, la forêt de Fontainebleau devint l’apanage des artistes et des promeneurs.

Claude-François Denecourt qui mailla la forêt de ses célèbres sentiers bleus condamna l’expansion des carrières et dressa une carte figurant les zones dévastées par « cette funeste exploitation ». L’exploitation se termina en 1907 avec la promulgation d’une interdiction d’extraire du grès dans la forêt domaniale. Elle se poursuivit à petite échelle sur quelques parcelles privées, la dernière carrière du massif forestier, la carrière de Coquibus ferma en 1983, alors que le grès était déjà délaissé depuis longtemps au profit du bitume, de la brique ou du parpaing.

Nous poursuivons notre rando tranquillement et retrouvons notre véhicule au parking de la Bouliniere après avoir parcouru 18 kms.

La grotte du père-noël rando du 6 juin
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