Rando de Brunoy, mardi 4 avril

Par une belle journée printanière, nous sommes 26 randonneurs à rejoindre un parking dans la forêt de Sénart (rue de Quincy-sous-Sénart à Brunoy), en lisière des zones résidentielles de la vallée des bords de l’Yerres. Du parking nous partons pour une marche de 12km  sur les communes d’Epinay-sous-Sénart et Brunoy (circuit en bleu).      

           

Après être passés sous des lignes hautes tension nous empruntons un tronc commun des deux GRP « Les Vallées de l’Essonne »  et « Ceinture Verte d’Ile de France ». Au bout de quelques centaines de mètres nous continuons sur le GRP « Les vallées de l’Essonne » tandis que le GRP « Ceinture Verte d’Ile de France » continue son chemin vers Boussy-St-Antoine. Une grande ligne droite, en descente, nous emmène dans la vallée de l’Yerres.

Nous allons suivre les berges de la rivière le long de ses méandres. C’est une vallée en partie à l’état sauvage, une zone humide où l’on croise des roselières, de nombreuses essences d’arbres, des sous-bois. De nombreuses espèces animales y vivent ; des pies, des hérons, des oies, des canards sont observés. Tout en respectant le cadre naturel de la vallée, des aménagements ont été installés pour le bien-être des promeneurs et la détente des enfants. Au loin sur les hauteurs de la rive gauche de grands ensembles surplombent la vallée avec une vue imprenable (presque imprenable pour certains avec des lignes haute tension ! ). Sur les pentes escarpées de la rive droite, de belles demeures de villégiature dominent la rivière dont certaines construites au XIX^ème siècle par des notables parisiens sont somptueuses.                                                                                                                      Marcher vers l’aval du cours d’eau nous conduit au centre-ville de Brunoy. Tout au long des berges nous découvrons des vestiges des temps anciens (menhir, lavoir, écluses, restes de moulins, passerelles,…), tout en observant la faune et la flore locales.

Sous le pont de l’avenue Charles de Gaulle, des fresques de street art illuminent les piles du pont.

        

          Ancien moulin de Rochopt. Seuls les vestiges des fondations et du barrage sont encore visibles.     

       Un méli-mélo de très belles demeures et de constructions moins stylées, voire des cabanes au bord de l’eau (plus ou moins bien entretenues ! ). 

 

Lavoir bâti au XVIII^ème siècle, bâtiment typiquement briard. Situé Chemin du Lavoir.

Echelle à poissons qui permet aux poissons migrateurs de remonter la rivière à la hauteur du barrage des Vannes rouges, situé près du viaduc du chemin de fer.

 

Après le viaduc du chemin de fer et la traversée du parc de l’île de Brunoy le Pont Perronet est en vue.

Nous apercevons le menhir la Pierre Fritte, qui signifie « pierre fichée », près de la rue du Pont Perronet. C’est l’un des trois mégalithes d’un alignement daté du néolithique, alignement que l’on retrouve ailleurs dans la région.

La halle, une ancienne grange en bois datant du début du XX^ème siècle, abrite maintenant des manifestations comme des mini-concerts et autres animations.

« L’îlot Gourmand », un restaurant construit sur le modèle des anciens hangars à bâteaux de l’Yerres, a été aménagé pour faire revivre l’esprit des guinguettes au bord de l’eau.

Après être passés sous la halle (N°4 sur le plan ci-après) et devant L’îlot Gourmand (N°3), la rue du Pont Perronet nous conduit dans le centre-ville (en direction du nord).

 

Nous apercevons sur le côté gauche de la rue du Pont Perronet (N°5) l’ancien moulin qui a été transformé en résidence depuis l’arrêt de son activité en 1970. Il est situé sur le domaine de l’ancien château.

Nous tournons à droite dans la rue de la poste (N°6) pour admirer une grande maison de maître avec ses lucarnes arrondies, construite au XIX^ème siècle pour un médecin qui l’appela « La Malgouverne ».

 

Sur le côté droit, proche de la Place de la Mairie (N°7), une demeure imposante, où sont installés des notaires, toute parée de briques derrière de belles grilles en fer forgé.

 

La maison située au coin de la Grande Rue et de la place St Médard (N°11) est équipée de deux lucarnes d’un style particulier. Ce sont des lucarnes à la « capucine » qui évoque le capuchon des moines capucins. Maison construite au XVIII^ème siècle.

 

De la place St Médard la rue du Donjon passe devant les ruelles de la Villa Angèle (N°13b). Dans ce petit lotissement de belles maisons en meulière sont desservies par des impasses privées, fermées à la circulation du public.

 

Cette fois-ci de la place St Médard nous nous  dirigeons en direction de l’église du même nom (N°15) par la rue Monmartel. Nous avons rendez-vous avec le spécialiste de la paroisse

St Médard  pour l’histoire de son église et des maîtres de Brunoy. Il nous reçoit à l’une des deux portes d’entrée de l’église.

Résumé de la présentation :

Au XII^ème siècle, le seigneur de Brunoy construisit une église, de style roman à l’époque. On peut encore voir la nef avec sa voûte en berceau renversé et ses petites ouvertures ovales.

Au XIII^ème siècle, l’église fut agrandie. Le transept et le choeur furent construits en style gothique. On peut voir la voûte d’ogives, très aérienne au-dessus du choeur, et les larges vitraux derrière l’autel.

Au XVIII^ème siècle, les nouveaux seigneurs de Brunoy, la famille Paris de Monmartel, très riches décidèrent d’embellir l’église. Des boiseries murales de style louis XV, de couleur blanc cassé et rehaussées de moulures dorées, furent posées sur la totalité des murs de la nef, du chœur et de la chaire. Un ensemble de dix tableaux imposants furent placés des deux côtés de la nef. Parmi toutes ces richesses on peut admirer les lustres en cors de chasse qui rappellent les chasses royales dans la forêt de Sénart.                                                                                                                                                                                                                                            

A la fin du XVIII^ème siècle, le comte de Provence, futur Louis XVIII, acheta le domaine de Brunoy à la famille Paris de Monmartel ruinée. Il se préoccupait surtout de théâtre et de chasse. Il fit ériger l’obélisque (l’actuelle place de la Pyramide sur la N6) pour marquer le rendez-vous de chasse.

Depuis la fin du XX^ème siècle, l’église est classée monument historique.

Au XXI^ème siècle, une complète restauration de l’église, terminée en 2005, lui redonna tout son lustre du XVIII^ème siècle. Un nouvel orgue fut inauguré en 2008 et depuis un concert d’orgue a lieu tous les ans dans l’église St Médard.

 

 

Pour rejoindre la forêt de Sénart du centre-ville de Brunoy nous retraversons le parc de l’île et longeons le viaduc du chemin de fer par le sentier des Volontaires. Louis-Napoléon Bonaparte inaugura ce viaduc en 1849.                                                                                                                                           PaPassage du bras gauche de l’Yerres sous une arche  du viaduc

 

 

Nous quittons les zones résidentielles de Brunoy par l’avenue du Maréchal Ney et nous nous enfonçons dans les bois de la forêt de Sénart, en suivant les berges du Fossé Daniel, un petit affluent de l’Yerres, balisées PR.          

Marche dans la forêt de Sénart en direction du parking.

 

Je tiens à remercier Jacques pour m’avoir aidé à mener cette randonnée et m’avoir soufflé l’idée d’intégrer le centre-ville de Brunoy dans la randonnée.

Jean-Luc