Rando du Port aux Cerises, mardi 16 avril
En début d’après-midi, le 16 avril, nous partons en voiture pour une randonnée au Port aux Cerises à Draveil. Les averses prévues par la météo ne nous arrêtent pas, bien protégés par nos anoraks et nos parapluies. Nous garons les voitures sans problème sur un grand parking paysager situé le long de la rue du Port aux Cerises, à l’une des entrées de la base de plein air et de loisirs des communes de Draveil et de Vigneux.
Le secteur du Port aux Cerises longe la rive est de la Seine. Il est occupé par plusieurs plans d’eau reliés au fleuve (l’Etang Laveyssière, la Fosse aux Carpes, l’Etang des Mousseaux), des ports de plaisance fluviale y sont installés. Quant à l’Ile de loisirs du Port aux Cerises, elle est située autour de l’Etang des Mousseaux avec des activités pour les grands et les petits. Des châteaux, des parcs et des zones résidentielles complètent le tout.
Pourquoi le nom de Port aux Cerises ? Le site de la base de Draveil et de Vigneux était au XVIIIème siècle un grand port marchand et un embarcadère de fruits et légumes à destination des marchés parisiens (cerises de Mainville, asperges de la Plaine des Sables,…). Au XIXème siècle le site fut utilisé comme gravière de sable et de graviers. Dans les années 1960 elle devient une décharge d’ordures ménagères et de gravats des grands travaux parisiens. Enfin dans les années 1970 un projet de base de loisirs vit le jour.
Nous sommes une vingtaine de participants prêts à partir pour la randonnée de 10km contre vents et pluies. Nous marchons alors en direction de l’Etang de Veyssière par la rue du Port aux Cerises. Cet étang est le plus grand plan d’eau de Draveil/Vigneux avec sa superficie de 28ha. Il attire les pêcheurs de truite et de carpe qui cohabitent avec les canards et les cygnes, les bernaches restant sur la berge. Des aires de pique-nique et des jeux pour enfants sont aménagés. C’est le point de départ de circuits de randonnées pédestres et de VTT.
Après avoir longé l’étang, nous tournons à gauche sur le bd du Général de Gaulle et une centaine de mètres plus loin entrons dans le domaine résidentiel Paris-Jardins. C’est un domaine privé organisé en coopérative sur le modèle des cités-jardins à l’anglaise. Les habitants, qui sont sociétaires, s’entraident et s’organisent bénévolement pour protéger le patrimoine. La Cité Coopérative est ouverte au public.
Le conseil d’administration de la Cité est installé dans le château du XVIIIème siècle, situé à l’extrémité de l’imposante Allée de la Perspective. Le château fut sous l’ancien régime la propriété du Seigneur de Draveil
A la sortie du domaine nous tournons à gauche sur le bd Henri Barbusse. Plus loin après la traversée du bd du Général de Gaulle nous arrivons sur une petite place entourée de bâtiments à colombages abritant le centre administratif de la mairie de Draveil. C’est une ancienne propriété de style «maison bourgeoise» datant du XVIIIème siècle. A l’origine, cette propriété était constituée d’un bâtiment principal et de dépendances donnant sur la même cour intérieure.
De retour sur le bd Henri Barbusse, nous le quittons quelques centaines de mètres plus loin pour entrer dans le parc du domaine de Villiers. A ce moment-là une averse nous surprend (toujours le régime des giboulées !) et nous oblige à nous abriter sous les parapluies et la frondaison des arbres. Après cet intermède, sur le côté du sentier un pont japonais attire nos regards. Photo prise le jour de la reconnaissance avec le jet d’eau en marche ce jour-là.
Dans le domaine de Villiers il y a le château, occupé par la mairie, le parc arboré que nous traversons et une zone résidentielle. Le château du 18ème siècle est de style néoclassique avec un fronton richement décoré sur la façade côté parc.
A la sortie du parc, la rue du Port aux Dames nous conduit jusqu’à la Seine, au Quai des Dames. Avant d’atteindre le fleuve, la rue longe la Fosse aux Carpes. Un grillage nous sépare du plan d’eau. Une explication du rôle du grillage: barrer l’accès au plan d’eau des chevaux qui pourraient s’échapper du centre équestre d’en face. Un passage étroit dans le grillage
nous laisse heureusement tous passer. Nous avons tous «la ligne randonneur»! De là nous rejoignons la Seine par un petit sentier serpentant dans les bois le long de l’étang.
Pourquoi le nom du port aux Dames ? Le port aux Dames, qui au Moyen Age est l’un des sept embarcadères sur le fleuve à Draveil, est situé sur les terres appartenant aux Dames de l’abbaye de Saint-Louis de Poissy.
Dans ce secteur de nombreuses maisons et immeubles sont construits sur les berges d’en face. Nous avons tout le loisir d’observer, en marchant, cette panoplie de constructions d’architectures variées.
Sur la berge de la Seine et devant une zone résidentielle située entre la Fosse aux Carpes et l’Etang Laveyssière, deux bornes d’altitude indiquent avec un repère en fonte la valeur certifiée par rapport au niveau de la mer. Les deux bornes, espacées de quelques centaines de mètres, indiquent l’une 34,77m et l’autre 33,49m.
A partir du Pont de la 1ère Armée Française, la berge de la Seine change de nom et devient le chemin Laveyssière. Nous arrivons au Port de Plaisance du Port aux Cerises avec sa capitainerie. De nombreuses péniches sont amarrées aux quatre pontons.
Les passerelles piétons nous permettent de franchir les bras des plans d’eau débouchant dans la Seine (la Fosse aux Carpes, le Port de Plaisance et l’Etang des Mousseaux sur la commune de Draveil ainsi que le Port Premier sur la commune de Vigneux).
Une brève incursion sur les terres de la commune de Vigneux nous fait découvrir Port Premier, un plan d’eau où sont également amarrées des péniches.
Les sentiers, que nous empruntons alors, longent le Port Premier et ses péniches puis nous rapprochent de l’Etang des Mousseaux et de la Base de Loisirs.
Près du ponton du club de canoë nous passons près de la billetterie de couleur bleue (point rouge sur le plan). Décoration originale !
En suivant la berge de l’Etang des Mousseaux, nous arrivons au pied d’un grand escalier au sommet duquel une esplanade (une dalle de béton), un pont de pierres et une grille d’entrée sont les seuls restes du Château des Mousseaux. En ruines, il fut démoli au début des années 1970 en même temps que le projet de base de loisirs voyait le jour.
L’allée Sully nous fait traverser la zone « Accro des branches » où une quinzaine de tyroliennes sont installées entre les arbres, tandis que deux autres fonctionnent au-dessus de l’étang. Impressionnant! Sur la droite l’allée Buissonnière nous ramène vers le parking après 10 km Photos de Jacques et Jean-Luc. Merci à Jacques pour avoir été le serre-file et pour ses explications techniques sur les bornes d’altitude et les péniches. Merci à tous pour la bonne humeur restée intacte sous les parapluies.
Jean-Luc