04 octobre 2015 - Ste-Geneviève-Des-Bois
Je vous l'avais dit, cela sera une randonnée semi-urbaine, de 11 km à travers les villes de Ste Geneviève des Bois et Fleury-Mérogis. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte-Geneviève-des-Bois.
Nous débutons cette randonnée par un parc "Pierre Richard". Pas des animaux de cirque mais des animaux de ferme, notamment un cochon promenant une poule sur son dos ou un autre cochon ressemblant plus à un mammouth nain par sa toison qu'a un brave cochon de nos campagnes.
Nous passons devant le premier magasin carrefour de France, et faisons une halte au Donjon (Cet ensemble, inséré dans un parc paysager, qu'on appelle aujourd'hui Le Donjon, désigne un groupe de bâtiments d'âges et de caractères différents, dominés par une grosse tour ronde, héritage médiéval, qui a donné son nom à l'ensemble, et dont l'unité s'est forgée au XVIIIème siècle pour former les communs d'un château aujourd'hui disparu. La Tour a été classée Monument historique en 1923 ; les bâtiments qui l'enveloppent - écurie et logement de la domesticité au XVIIIème siècle, les douves et le lavoir inscrits à l'inventaire supplémentaire en 1961). Nous sommes beaucoup a passer devant en voiture mais peu a s'y arrêté et à l'admirer. Un détour par la mairie et son parterre de fleurs, bâtiment des années 1933, petite halte dans le parc de la châtaigneraie pour une pause café et autres...
Nous poursuivons notre périple en ville. Au détour d'une rue "la Grotte" lieu atypique de cette commune qui porte aujourd'hui le nom de St-Geneviève, celle qui en 448 fit un miracle en faisant jaillir une source, une "eau miraculeuse", cette même sainte qui avait défendu en 451 la localité de Paris.
Une surprise à l'angle d'une route, un éléphant en béton. Celui-ci implanté sur la place date de 1950 ; il fut acheté par M.MASSE, propriétaire du café de Liers, à un entrepreneur de Morsang sur Orge qui avait réalisé une série de gros animaux. Dans l'impossibilité de le faire entrer dans son jardin par la porte cochère, il en fit don à la ville.
Après avoir traversé le bois des trous (le Bois des Trous tient cette curieuse dénomination de ce qu'il renferme de nombreuses excavations provenant de l'extraction de la pierre meulière très utilisée dans la construction autrefois). Nous changeons de commune, le chemin nous emmène à Fleury-Mérogis. Les origines de Fleury remontent à l'an 1093. L'endroit s'appelait alors FLORIACUM. Il était la propriété d'un seigneur romain du nom de Florus. En 1140 apparaît un autre seigneur Roberto de Floriaco, puis un Guillaume de Mérogis. On complète par la suite le nom de Fleury par celui de Mérogis au commencement du XIVème siècle, nom du seigneur du lieu. Nous passons le portail du parc de St-EUTROPE qui possédait sa petite ligne de chemin de fer. Pour ceux qui on eu la joie d'y emmener leurs enfants dans les années 1978.
Le dépôt et la gare faisaient face à l’entrée du champ de courses d’Évry. Ce petit chemin de fer à voie de 60, premier touristique en traction vapeur de la région Parisienne. Dans le bois des cris résonnent au loin. Il s'agit des détenus de la prison qui jouxte la lisière du bois. Quelques rappels sur ce milieu carcéral et ses occupants : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_d'arrêt_de_Fleury-Mérogis .
Nous repassons de nouveau à St-Geneviève à travers bois. Certains aurons assez des 11 kms et nous les quitterons ici. Pour les autres je leur propose la visite d'un lieu célèbre le cimetière Orthodoxe. Visite de l'église magnifique avec ses icônes toutes aussi belles les unes que les autres, et, dans le cimetière, la sépulture du danseur Noureev. Suivant sa volonté, Rudolf Noureev fut inhumé au Cimetière russe de Sainte-Geneviève des Bois en région parisienne. La cérémonie se déroula le 12 janvier 1993. Le lundi 6 mai 1996, le caveau de Rudolf Noureev fut inauguré dans le cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. C'est Ezio Frigerio, décorateur qui a souvent collaboré avec Noureev, qui en a assuré la conception et la réalisation. Entièrement revêtu de mosaïque, ce tombeau se présente sous la forme d'un kilim recouvrant les malles de l'errance. Il est aussi un rappel de l'Orient d'où Noureev était originaire et rappelle son goût du voyage.
C’est Ezio Frigerio lui-même qui, dans une lettre émouvante, raconte cette expérience : « Après avoir suivi de très près le destin glorieux de Rudolf Noureev, on m’a confié la tâche d’en imaginer le tombeau : un mandat qui m’enthousiasmait et qui en même temps me meurtrissait. Il m’était en effet extrêmement difficile de l’imaginer immobile pour toujours. N’importe quel symbole de fin, de fermeture, me semblait à éviter, me paraissait même répugnant. J’ai donc décidé que si le légendaire nomade s’en était allé, et pour toujours, il fallait que son ultime départ ne soit pas marqué dans le temps par une pierre tombale mais par quelque chose lié à ses expériences vécues sur terre. J’ai ainsi eu l’idée d’un grand tapis multicolore qui recouvre le scandale du cercueil avec toutes les suggestions de l’art oriental, tellement proches de l’esprit et de la nature profonde du grand ami disparu. »
Il est l'heure de rentrer sur Ballancourt pour déjeuner certains ont le ventre qui commence à crier famine.
PS : Deux nouveaux et deux revenants.
Jacques remercie son serre-file, Jean-Louis B.
D'autres photos de cette belle randonnée
https://www.dropbox.com/sh/zo4wuojgg67zemd/AAA1ae72-oSbmby5YRI2a9Rva?dl=0