Rando 09/03/2023 Nanteau
(D/A) Du parking, nous prenons la direction de Courcelles via le GRP (GRP : boucle qui permet en plusieurs jours de faire le tour d'un territoire et destiné à valoriser un territoire homogène par sa culture, son patrimoine, son économie, son identité).
Nous enjambons l’Essonne et nous dirigeons vers le Moulin Roijau.
Un peu d’histoire : Buno-Bonnevaux
Les moulins et les lavoirs
L’Essonne a précocement été utilisée pour sa force motrice comme en témoignent des moulins édifiés à proximité des ponts routiers franchissant la rivière. En amont de l’Essonne, le Moulin Roijau cesse de fonctionner au début du
XX° s. et il est en partie détruit en août 1944. C’était un moulin à farine appelé moulin Roijau, actuellement c’est un logement.
Le moulin du Petit Gironville, déjà actif au XVII°s s’arrête vers 1920. Il est durement affecté par l’explosion du vieux pont en 1944. Il est ensuite restauré et doté d’une roue hydraulique ce qui confère au nouvel édifice un charme indéniable. Ce dernier nous le verrons pas car il n’est pas sur notre tracé.
Le cours de l’Essonne était aussi ponctué de lavoirs. Deux d’entre eux subsistent à Chantambre et dans le bourg, les autres étant aujourd’hui en ruines. Nous ne verrons pas non plus le lavoir de Chantambre car nous ne rentrons pas dans le hameau.
Enfin, la rivière a permis l’aménagement d’un étang de 1,5 ha, voué à la pêche de loisirs, confortant la vocation d’espace naturel de la vallée.
Les châteaux La commune de Buno Bonnevaux possède encore aujourd’hui plusieurs châteaux, de style varié, qui ont connu des destins différenciés.
Le château de Chantambre date de 1612 pour le logis central, les tours des extrémités ayant été ajoutées au XIX° s.
Récemment restauré, il a eu comme propriétaire le célèbre tennisman René Lacoste, l’un des « quatre
mousquetaires » du début du XX° s.
Seul Château que nous apercevons sur notre parcourt
Le château de Moignanville a été rasé et une vaste construction bourgeoise l’a remplacé au milieu d’une centaine d’hectares de bois et taillis.
Le château de Buno, était situé au Petit-Gironville, sur la rive gauche de l’Essonne, un château médiéval qui hébergea Louis XI en mai 1480. Il a sans doute été détruit au XVI° s. par des groupes de brigands qui écumaient la région et firent aussi de gros dégâts à Malesherbes et Milly-la-Forêt. Le château laisse place, au début du XX° s., à une vaste demeure de style médiéval mais celle-ci est détruite par les troupes allemandes battant en retraite en 1944, laissant place à une construction de pierre, de style plus sobre.
Le château actuel de Bonnevaux, édifié au XVIII° s., conserve quelques parties de l’ancien édifice, notamment un pigeonnier. A proximité se dressait une église datée des XI° et XII° s. Délaissée par les fidèles dès le XVII° s., cette dernière exige en outre de coûteuses réparations et c’est pourquoi la commune est autorisée à la détruire en partie à la suite de la réunion des paroisses de Buno et de Bonnevaux en 1794. La nef et le clocher disparaissent et il ne subsiste qu’une chapelle, inscrite aux monuments historiques depuis 1950, et aujourd’hui reconvertie en pavillon de chasse. A chantambre, nous récupérons le GR1, longeons le château puis l’étang traversons la forêt les Prés du Buisson et rejoignons le PR. Nous faisons un léger crochet et franchissons un bras de l’Essonne à la hauteur de l'ancien Moulin Paillard (moulin à farine, puis minoterie, actuellement logement). Nous pouvons constater que le moulin est dans un triste état…
Nous suivons le PR, traversons le Bois de Boisminard en empruntant une petite partie du chemin des nonnes puis bifurquons pour récupérer le PR à Le Foucros. Nous avons une bonne grimpette sur le chemin Paillard, descendons dans la forêt en direction de Nanteau sur Essonne. Nous contournons l’église qui nous domine et prenons sur quelques mètres la rue de la croix boisée puis le chemin creux, prenons à gauche rue de la grange aux dimes et passons devant la mairie de Nanteau. En face de celle-ci, il reste les murs du château et de la tour.
Nous nous dirigeons sur la droite, la sente chemin de la brèche pour aboutir dans la rue de Villiers. Nous faisons quelques mètres, prenons l’allée du champ de tir pour continuer sur le chemin du champ de tir, rattraper le chemin du haut de Villetard et déboucher dans la rue de saint Agnan. Nous longeons le bois de la fontaine de St Agnan jusqu’à la rencontre de la D152. Nous traversons bien groupés et une bonne côte nous attend à travers le bois de Bel- Air, puis celui Les Roches.
Nous rejoignons le GR1-GR655 Est, traversons les marais en direction Malesherbes pour rejoindre le chemin La Coulée verte promenade le long de l’Essonne.
Nous traversons la D152 à gauche la Rue de la Martillière, et passons à côté du moulin Mirebeau.
Quelques mètres plus loin, nous atteignons une sorte de Halle ou de lavoir. (Je n’ai rien trouve sur cet édifice). Là, nous avons déjà fait 14 km et une pause déjeuner s’impose. Comme toujours, le partage de la boisson, gâteaux, cafés et autres sucreries est de la partie et la bonne ambiance aussi.
Le temps est avec nous, la pluie n’est pas arrivée. Elle est prévue pour 15h00.
Nous rejoignons La Coulée Verte et grimpons vers le Chemin de Rouville. Nous avons accéléré la cadence afin de passer entre les gouttes et poursuivons en face sur le GR1-GR655 Est toujours en montée. A la sortie du bois, nous continuons tout droit avec un champ à gauche et un mur à droite. Au bout du champ, nous descendons et arrivons au château de Rouville.
Là quelle surprise, pas de cadenas au portail alors nous entrons dans le parc du château (ouvert au public sur
internet) et commençons la visite par la chapelle.
Nous contournons le château et un Monsieur nous interpelle et je lui dis que nous faisons un tour dans le parc. En fait le parc n’est pas ouvert au public mais ce Monsieur nous conte l’histoire de son château appartenant à la famille D’Aboville et nous annonce qu’il est à vendre depuis hier pour la maudite somme de 2.000.000€ sachant qu’il y a au moins 10.000.000€ de travaux.
Petite histoire sur la famille d’Aboville : La famille d';Aboville est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Normandie. Sa filiation est suivie depuis le xve siècle. Elle compte parmi ses membres des officiers généraux, dont l'un sera fait sénateur en 1802, comte de l'Empire en 1808 et pair de France en 1814, deux députés français, un navigateur Gérard d’Aboville et député européen.
Ce joli château privé mérite un détour. Fortement restauré au XIXe s, il fut édifié sur les ruines d'un ancien château fort en 1492 par Hector de Boissy, panetier de Charles VIII. Les extérieurs, seuls autorisés à la visite, nous découvrons un magnifique panorama sur la vallée de l'Essonne, l’orangerie (XVIIIe) et une petite chapelle juchée sur un rocher.
Puis nous continuons à descendre sur le Chemin de Rouville, traversons le hameau de Rouville. Juste avant le n°33 (portail blanc), nous bifurquons à droite de nouveau sur le Chemin de Rouville à Nanteau. Nous suivons un chemin herbeux avec des champs et des prés à main droite. Nous faisons un petit crochet pour suivre à droite un chemin herbeux peu marqué qui se dirige vers une passerelle sur l'Essonne.
Nous rebroussons chemin et continuons le GR sur la droite et cheminons à travers le bois Biphard jusqu’à retrouver le goudron pour traverser le hameau de Touvaux (ancien puits côté droit). Nous continuons sur la route peu fréquentée en longeant le bois d’Argeville et enfin pour retrouver les rives de l'Essonne à l'entrée d'Argeville.
Nous faisons face à l'entrée du château (pigeonnier carré, portail rouge), et poursuivons la rue entre deux murs de propriété.
Nous accélérons la cadence car la pluie fait son apparition. Nous longeons sur la gauche la butte de Châtillon et les marais de Boigneville sur la droite. Nous traversons le petit cours d’eau La Velvette, prenons le souterrain de la voie ferrée (il ne faut pas être grand) et rejoignons notre point de départ.
Notre rando s’est déroulée sous un ciel gris avec quelques éclaircies.
Petite info pour les accros des performances : nous avons parcouru 20.6 km.
Merci à Guy pour les photos sans oublier mon Serre file Laurent et cette ambiance conviviale.