Dimanche 17 avril 2022, « La Chalouette en herbes »
Dimanche 17 avril 2022, jour de Pâques, un parcours en deux boucles, au départ de Chalo Saint Mars. Petit village beauceron de 1140 habitants, situé près d’Etampes. Il doit à son environnement campagnard et aux cours d’eaux présents sur ses deux vallées, ainsi qu’à sa situation sur la ligne de chemin de fer Etampes - Auneau, de devenir , à partir du XIXème siècle , un lieu de villégiature pour familles parisiennes.
Pour exemple, dès nos premiers pas, nous passons devant une maison de type cottage anglais
(cette bâtisse est en mauvais état d’entretien, se dégrade au fil du temps), par une rue étroite, nous atteignons l’église Saint Médard construite à l’origine au XIIème siècle et remaniée à plusieurs reprises. L’édifice est fermé, nous prive de sa visite. De la place de l’église pour nous rendre sur le plateau, nous devons arpenter une multitude de marches, nous éviterons en partie cet écueil en passant par le cimetière.
C’est un lieu constitué de terrasses verdoyantes sur lesquelles se trouvent les plus anciennes tombes. Tout en haut, un terrain plat constitue la partie contemporaine où repose le Pr de médecine Jérôme LEJEUNE (1926-1994) :
généticien, on lui attribue la découverte de l’anomalie chromosomique à l’origine de la trisomie 21. Ses recherches l’amenèrent à s’opposer frontalement à l’avortement et à toute législation sur l’avortement : il organisa la lutte contre la législation, multipliant les conférences en France mais aussi à l’étranger. Ami de Jean-Paul II, il est devenu une référence pour les commandos anti-IVG. Lors de sa visite en France en 1997, Jean-Paul II se rendit à titre privé sur la tombe de son ami, ce qui fit polémique compte-tenu des combats de ce dernier. Il profita de son passage à la cathédrale d’Evry pour se déplacer par hélicoptère jusqu’à Chalo
Le 22 août 1997 où l’attendaient des manifestants pro-IVG et également les forces de l’ordre en nombre les tenaient à distance pour éviter tous débordements. Un évènement qui marqua le village au XXème siècle.
Quittons ce lieu pour rejoindre le village de Saint Hilaire par un sentier longeant un champ, puis une route tranquille. A l’entrée du bourg, le moulin de La Planche, au niveau de l’ancienne gare et de l’aire de jeux,
nous prenons le chemin en direction de Plessis Saint Benoist . Une jolie voie verte empruntant la ligne ferroviaire désaffectée, bien ombragée, elle remonte la verdoyante vallée de la Louette, de part et d’autre du terre plein des cressonnières et des serres.
Nous abandonnons la voie verte au niveau du pont du hameau des Boutards où non loin nous attends une belle côte pour menant le manoir du Tronchet. Après avoir franchi le porche d’entrée, faisons quelques pas dans la cour, un bel exemple de petit château campagnard de l’époque Henri IV.
Nous suivons une route dans les champs jusqu’à la Croix Saint Jacques sur la D21, traversons en face, chemin de la Vallée et son prolongement Montoir de Chantepie (descente). A la route de Chalou, par le chemin de la Fosse au Malsanson, nous franchissons successivement la Chalouette et la Marette, arrivons à la route au Gué de La Fosse, la traversons, prenons le chemin en face qui monte à gauche vers le Montoir de la Gitonnière, sur notre passage des cultures de colza à perte de vue.
Nous pénétrons dans un sous bois en descente pour aboutir au hameau des Sablons, à cet endroit, le PR est en montée vers le plateau, nous longeons le bois des Bouleaux, après l’intersection de la Petite Vallée, nous continuons jusqu’à la ligne de haute tension. A proximité, sur notre gauche, le chemin nous mène en descente à la D 21, quelques pas sur cette route pour continuer par la sente de Longuetoise en sous bois ombragé, une première passerelle
nous permet de traverser la Chalouette, non loin une seconde destinée à franchir la Louette que nous longeons à partir de la voie verte vers l’Est.
A 200 m, nous arrivons au site géologique de Pierrefitte, une découverte d’un voyage dans le temps Dans sa partie basse, le lieu est aménagé par les ENS, des panneaux explicatifs
indiquent au public les particularités de la géologie locale et de la faune de l’époque. Ce milieu naturel singulier, présente en son sous sol des sables et des fossiles datant d’environ 30 millions d’années. Le gisement fossilifère est très riche en mollusques et vertébrés. Le dernier recensement indique 200 espèces, faisant de ce site le gisement le plus riche de la période du Stampien du bassin parisien. Selon les scientifiques , la région suggère, à cette époque, une communication de la mer du golfe parisien avec l’océan Atlantique au sud de la Bretagne grâce à son détroit appelé « gouttière de la Loire ».
Dans le périmètre de cet endroit, par un escalier rudimentaire, nous affrontons un coteau, le terrain est pelouse calcicole (sèche) où apparaissent des orchidées sauvages en fleur
. A mi-distance, il est 12h45, nous tirons nos victuailles du sac, histoire de se distraire les mandibules et d’apprécier quelques breuvages en complément de l’eau de source. Nous sommes installés sur une plate-forme, aménagée par les ENS, reproduisant un endroit de taille de pierre (grès). Les lieux d’exploitation se situaient, non loin, à quelques centaines de mètres à l’est, en direction d’Etampes.
A la reprise de notre boucle, nous quittons ce flanc coteau pour atteindre le GRP des Vallée de l’Essonne sur le plateau agricole des Manivelles. Au loin, nous distinguons les abords du chemin d’accès au château de Champrond et ses pins maritimes, cèdres et séquoïas de tailles très importantes lesquels font de cette propriété un véritable arborétum, nous y passons à proximité, l’occasion de les admirer.
Nous approchons de Saint-Hilaire, traversons ce village, retrouvons une partie de notre parcours, à nouveau, une cote sur une route très peu fréquenté. Nous approchons de notre lieu de départ, en passant par le stade près du bois de la Pucelle,
nous emprunterons un escalier donnant accès à la rue principale de Chalo en descente jusqu’au lieu de parking.
Pour conclure notre sortie sur notre route, nous faisons une halte au jardin de Séverine, situé près du quartier Saint Martin d’Etampes. Passionnée par les plantes aromatiques et médicinales, elle s’est installée en tant que productrice dans la vallée de la Chalouette en 2017. Selon ses dires, cette vallée du Sud-Essonne est un écrin de verdure, très riche floristiquement et faunistiquement. Elle la parcours pour ses cueillettes et en apprécie tous les jours sa beauté. Pour s’y intégrer avec harmonie, et selon ses convictions, la production se fait sur un sol vivant, en agroforesterie et à la main. Hormis les cueillettes de plantes sauvages effectuées dans la région, elle cultive également en pratiquant la permaculture (a obtenu la certification ECOCERT). Elle nous a fait une visite commentée de son jardin et invitée à boire une infusion de sa production. Avec plus de 40 plantes récoltées, que ce soit en tisanes, sirops, gelées, assaisonnements, invitation à découvrir de nouvelles saveurs, elle aime les tisanes qui, par le goût et le visuel, nous procurent du plaisir, nous font voyager, rêver…Après avoir effectué quelques achats sur place, nous la remercions pour son accueil sympathique (un dimanche de Pâques).
Rando proposée par Patrig meneur, Sandrine son serre-file improvisé. Distance 17,500 kms, six ascensions dans la bonne humeur. 11 participants. Beau temps.