Rando « Samois sur Seine » Dimanche 21 Février 2021
Dimanche 21 Février 2021, notre rando débute au Carrefour de la Croix de Toulouse (commune de Fontainebleau) à proximité de Bois Le Roi. La croix érigée sur ce lieu en 1725 était un rendez-vous de chasse. Louis XV régnant à cette période, la fit construire en l’honneur du comte Toulouse (son grand oncle). Elle est détruite en 1793, ce n’est pas la seule à subir le même sort (Révolution Française, époque de la Terreur, les têtes tombent). La croix sera remplacée par une pyramide vers 1800.
Localement, il fait frisquet environ 4°, mais il fait très beau, par la route du Cerf, sur notre droite, nous rejoignons le sentier n°15 Denecourt - Colinet (balisé en bleu), notre chemin évite le carrefour des Ecrouettes, dans cette zone, les sentiers sont étroits, bordés de pins et de fougères, nous cheminons en file indienne
Par la route Eugénie, nous suivons d’Ouest en Est la crête nord du Rocher Cassepot, sur un parcours onduleux jalonné de nombreux et curieux rochers tels que : la Roche Percée, le Saurien et le Guichet. Après avoir traversé la D116, nous arrivons à la plate forme de la tour Denecourt.
Cet édifice fut érigé en 1851 par Claude-François Denecourt, est inauguré le 23 novembre 1853 par Napoléon III et l'impératrice Eugénie. Écroulé le 28 janvier 1878 à la suite d'un tremblement de terre, il fut rebâti par Charles Colinet grâce à une souscription publique. Evoquons les personnages, c’est à Denecourt que l’on doit le tracé des premiers sentiers romantiques qui sillonnent le massif forestier en tout sens. Il le découvre à 44 ans en 1832, étonné et émerveillé d’y trouver une telle forêt si près de Paris. A la mort de ce dernier, son œuvre fut poursuivie par Charles Colinet, dans le même esprit et avec les mêmes méthodes que son prédécesseur, ouvrit à son tour plus de 100 kms de sentiers. Ce jour, sur le lieu, devant la foule présente, notre pause sera de courte durée, le temps de faire une photo de groupe masqué.
Sur notre parcours, nous observons la présence de quelques arbres remarquables, ils sont classés par leurs raretés, dimensions ou leurs formes parfois très curieuses. L’alliance de la forêt et du fleuve non loin est favorable à la présence de nombreuses espèces d’oiseaux.
Le sentier n° 13 nous mènera au village de Samois sur Seine, au préalable, nous déjeunerons en forêt, de manière improvisée, non loin de la maison forestière. Profitons-en, il fait beau, un moment fort apprécié par l’ensemble des participants.
A la reprise, au bout de 1,5 kms, nous entrons dans la cité Samoisienne, pour atteindre les bords de Seine, nous empruntons la montée Thérouanne, un escalier dont les marches sont dans un état déplorable.
Nous entrons dans un paysage différent, le fleuve et sur ses rives « les Affolantes » ces splendides demeures se dressant autour de Fontainebleau, les bourgeois du 19ème siècle y résident, également des artistes y trouvent leur source d’inspiration. A l’entrée de l’ile du Berceau, dans un square, est installée une statue en bronze du génial guitariste de jazz manouche Django Reinhart, décédé et inhumé au village en 1953.
Le port a servi a l’embarquement du bois de chauffage et des pavés de grès extraits en forêt et acheminés par péniches à destination de Paris. Nous quittons la rive gauche du fleuve pour rejoindre le cœur du village par un réseau de sentes, à flanc de coteau avec un dénivelé apprécié selon sa forme physique, mais récompensé par l’originalité des lieux, jardins, murs de pierres. Sur notre passage dans une rue pavé, nous découvrons le lavoir communal situé dans le Haut Samois,
cette partie du village n’a guère changé depuis deux siècles. Avant de pénétrer à nouveau en forêt,
nous faisons une incursion dans le cimetière, sont présentes les sépultures de Django Reinhart et des membres de la famille russe Orloff, ces derniers viennent élire domicile au château de Bellefontaine au 19ème siècle, plusieurs générations sont passées par cette demeure, militaires ou ambassadeurs anoblis par les tsars, un refuge pendant la révolution russe, on notera la présence de tombes très récentes de cette famille. C’est au service du prince Alexeï Fiodorowitch Orloff que le cuisinier Urbain Dubois lui dédie sa recette du « veau Orloff ».
En quittant ces lieux, nous passons par une tour construite en 1880 (accès interdit), elle se dresse sur un banc de sable entourés de rochers dont certains auraient servi d’autel pour les druides. L’édifice servira d’observatoire, il aura un rôle touristique (vue sur le village, la vallée de la Seine et le massif forestier). Nous rejoignons la Halte SNCF de Fontainebleau-Forêt où nous franchissons les voies par un passage souterrain, nos voitures sont garées à quelques encâblures.
Arrivée au parking vers 16:15, un parcours de 17 kms sans difficulté majeure, proposé par Patrig et Guy, 19 participants, dans une ambiance sereine et un ciel radieux.