JANVRY (Mardi.a.m)
25 Randonneurs pour la première rando de la saison je voulais faire découvrir un site étonnant « la ligne Bertin » cette ingénieuse invention française, le train sur coussin d’air, je vous en raconte plus par un document ci-dessous.
Donc le rendez-vous habituel au gymnase 13h30 ou nous procédons au covoiturage.
Départ direction Janvry parking de l’église, quelques conseils habituels de sécurité pour se remettre dans le bain et nous voilà partis pour 13kms sans dénivelé pour cette première rando
.Nous démarrons par la Rue de Marchais à droite en tournant le dos à l'église. Longeons les douves puis passons devant la grille principale du château (Le château habité, date du début du XVIIème siècle. Il est entouré, en partie, de douves en eau).
). Nous attaquons la plaine un bout de route bitumé et nous traversons le charmant petit bourg « La Brosse ». Les consignes sont respectées tout le monde suit en file indienne et mon serre-file du jour Claude y veille.
Après la « Brosse » nous arrivons dans un village un peu plus important Gometz-la-Ville. C’est de cette ville que nous cheminerons le long de cette voie verte sur 2,5 kms en ligne droite mais à l’ombre car ce n’est plus la canicule mais il fait encore très chaud
.
Les randonneurs peuvent au long de cet ancien tracé apercevoir les restants de la ligne aérotrain et lire les panneaux explicatifs de cette merveilleuse épopée.
Après notre ligne droite de 2 km nous tirons à gauche passons devant la Benerie et le village de Roussigny. Une dernière traversée à travers champs puis rejoignons Janvry après un petit détour non prévue (1km). Quelques randonneurs ont peinés il faisait chaud mais pour la première de la saison c’est normal il va falloir se remettre en jambes.
JACQUES
Jean Bertin et l’aérotrain magnétique
La SNCF a vu en l'Aérotrain une menace dès novembre 1965.
En 1972, ce train sur coussin d'air franchit les 420 km/h sur une ligne de béton de 17 km, encore en place au nord d'Orléans
Le système de lévitation présente un certain nombre d'avantages par rapport aux trains conventionnels :
* C'est un moyen de transport 2 ou 3 fois plus rapide que le train conventionnel.
* Pas d'usure des voies, puisque le train ne touche pas le rail de guidage, donc diminution des dépenses d'entretien des rails.
* Economie d'énergie sur une ligne de plusieurs centaines de Km.
Les risques à très haute vitesse :
* Les frottements de l'air qui augmentent avec la vitesse choc et le bruit,
* Au passage du mur du son, l'onde de choc serait susceptible de "décrocher "
Au départ, la société BERTIN & Cie met au point et dépose les brevets de la technique du coussin d’air appliqué pour la première fois au train. Le concept est proche de l’avion sur rail. Cette révolution illustre l’esprit de cette époque enthousiaste : le "génie national" roule avec un supercarburant composé de course au progrès technique, de grands projets d’Etat et de patriotisme.
Alors on est venu trouver cette portion de 6,7 kilomètres rectilignes entre les viaducs des Fauvettes et de Limours, sur la ligne Paris-Chartres désaffectée depuis la guerre. Le monorail est construit et la société Bertin installe sa base à Gometz-la-Ville en 1965.
L’Aérotrain Expérimental 01, modèle réduit de 6 places, y fait ses "premiers pas" en décembre à la vitesse jamais vue en France de 200 km/h. Record vite emporté l’année suivante par une performance à 345 km/h avec turbo-réacteur remplaçant l’hélice. Puis l’Aérotrain Expérimental 02, modèle réduit à 2 places renforcé d’une fusée à poudre d’appoint passe les 428 km/h en 1967.
La recherche s’est poursuivie sur un terrain beaucoup plus adapté : la piste sur piles qui traverse la Beauce de Ruan (nord d’Artenay) à Saran (agglomération orléanaise), en longeant la RN20 côté est sur 18 km.
Une des plus belles promesses industrielles du monde
La notoriété de l’aéroglisseur français est rapide. 17 à 20 pays dans le monde se déclarent d’emblée intéressés. Car outre la rapidité, les avantages du système sont énormes.
Les avantages du coussin d’air :
D’un point de vue technique, la suspension consiste en une fine lame d’air de 3 à 4 millimètres entre l’appareil et le rail (ici en rouge). Elle a donc une répartition parfaite naturellement auto-régulée. On la dit à stabilité constante en sustentation, comme en direction en cas de vent latéral.
La consommation d’énergie est réduite, tant par l’absence de frottement que par la légèreté de l’engin.
L’effet de tapis volant offre un confort parfait aux passagers.
Il est silencieux pour les passagers.
Un investissement modeste pour l’infrastructure :
La piste de béton est bien moins consommatrice de métal que des rails.
Plus simple, elle n’exige pas une précision aussi poussée que des rails.
L’usure du rail est théoriquement nulle, du fait du coussin d’air.
La sécurité (extraits de France Soir) :
Le wagon ne peut dérailler. En cas de panne du système de sustentation, il s’assied sur le rail à l’aide de patins.
La voie suspendue de l’Aérotrain supprime les passages à niveau.
L’impact sur l’environnement :
Pour l’agriculture, la voie suspendue est sur des piliers dont l’écartement est calculé pour permettre le passage des moissonneuses-batteuses.
Pour la faune, cette ligne de transport préserve la continuité écologique (NB : critère probablement absent à l’époque).
L’emprise au sol est non seulement discontinue, mais elle est jusqu’à 10 fois plus étroite qu’une ligne ferroviaire classique.
Impact sonore et paysager :
L’impact paysager est nul en forêt, et faible dans les zones urbaines sans valeur architecturale, mais il est net en plein champs. Son caractère négatif est subjectif. L’émergence de la structure en pleine Beauce le long de la Nationale 20 manifeste cette aventure technologique dont la France ne peut qu’être fière.
L’impact sonore des modèles à réacteur est incontestablement violent à proximité.