BOUTERVILLIERS (Soutenue.du jeudi)
Dans les brumes du matin, la foule ne se précipite pas au gymnase. 8 heures 31, il est l’heure de rejoindre notre point de chute : Boutervilliers. Mais, où sont passées les femmes, pas une à l’horizon ! C’est une première, nous nous faisons à cette fatalité.
Nous quittons le village, paysage un peu vallonné pour se mettre en jambe. Nous suivons une très belle allée dans le bois de la Grange, Daniel nous rappelle que nous circulons sur une ancienne voie ferrée. La « côte à cochon » nous ramène sur le plateau Beauceron, ou une légère brise ondule cette mer de blé. Les mollets de Guy et Jean font fureur ! Descente dans la vallée pour rejoindre « la Marette » qui prend sa source à Moulineux.
Arrivée à Chalou, un peu d’histoire devant une bâtisse d’un autre temps. Alix de Champagne épouse du roi Louis VII, échange la terre d’Artenay contre la vallée de Chalou et offre le territoire aux templiers qui établissent une riche commanderie, d’où nous contemplons quelques vestiges. Il est l’heure de se restaurer, un coin charmant nous attend. La source miraculeuse de la Chalouette, chacun s’installe les pieds dans l’eau, la tête au soleil sous la surveillance de Sainte Apolline. Elle a le don de soulager les douleurs des dents ainsi que de réguler la pluie en temps de sécheresse.
Après un repas en compagnie des carpes, il faut songer à reprendre le chemin. Jacky donne le rythme, pour réveiller les jambes engourdies. Nous longeons la vallée de la Chalouette, petit arrêt près d’un abri sous de gros rochers de grès, je rappelle que cette vallée est occupée depuis le Néolithique. A la Brigaderie, nous contemplons la pièce d’eau réalisée par les Templiers où les carpes, gardons et brochets foisonnent.
Au lieu dit « Le Vau », nous passons d’une rive à l’autre quittant cet endroit verdoyant pour reprendre le chemin des Huguenots sur le plateau. Une pause au milieu des coquelicots, le temps de faire une photo digne d’un tableau de Van Goth. Le thermomètre augmente, les gouttes perlent sur les visages, nous cherchons la fraîcheur vers la source de la Louette dans la vallée des Grès.
Nous empruntons la voie romaine ou grand chemin de Beauce à Paris, pour arriver à la fameuse côte de Boutervilliers. Elle a été aménagée au XIVe siècle par M. Giot qui fit déplacer le Dolmen.
Le temps commence à manifester son mécontentement mais pas de souci, Ste Apolline nous protège. Les lacets commencent à peser sur les jambes, la gomme des chaussures ne crisse pas par la vitesse.
Dernier arrêt, devant l’église qui n’était autre que la chapelle du château disparu. Les 26 km sont terminés sous un temps clément et dans la bonne humeur.
Merci à Guy et Claude mon serre-file.
Patrick votre animateur.