17 mai 2015 - Versailles
Dimanche le soleil était avec nous. Il faisait beau. Le car nous dépose à l'Epi d'Or. Vous savez cette grande sculpture représentant un grand épi de blé. Nous récupérons Odile au départ de la rando.
A droite le chemin forestier longe la voie ferrée au dessus de Saint-Cyr, passe devant le camp des matelots. A l'origine, Louis XIV avait une flotte de navires et les architectes navals logeaient à proximité du château.
Nous déboulons sur la pièce des Suisses, où les gardes suisses sont venus creuser cet étang en 1679 : 13 hectares, 682 mètres de long et 334 mètres de large. Profondeur 1.70 m. A vous de calculer le volume d'eau. Petite pause café, quelques photos et nous arrivons dans le vieux Versailles.
Arrivée rue du Jeu de Paume, où Jacques nous donne quelques explications. (le jeu de Paume construit en 1686. La famille royale s'y rendait afin de pratiquer "la Paume", ancêtre du tennis. Le 20 juin 1789 les Députés du tiers état y prêtent le fameux serment, celui du jeu de Paume).
Au bout de la rue à gauche, le jardin des senteurs. Un beau jardin, quelques boutiques chic, mais pas de chèque, trop cher pour nos randonneurs.
Arrivée sur l'esplanade nous avons une vue impressionnante sur le château et surtout de ces innombrables visiteurs venus de tous les continents. 10 minutes de pause pour les photos. Nous passons devant la mairie, bâtiment de 1790, ancien hôtel des Contis, ensuite l'hôtel des Menus Plaisirs. En 1741, il abritait les magasins d'accessoires, des jeux et spectacles de la cour, c'est là aussi que les Députés constitués en Assemblée Nationale vote l'abolition des privilèges et la déclaration des droits de l'homme. Vient la prison de Versailles.
Nous traversons le boulevard, et attrapons la rue des Champs Lagarde. On entre dans le jardin, d'une belle demeure entourée d'arbres plusieurs fois centenaires qui abritait 5 chanteurs Italiens arrivés à Versailles sous le règne de Louis XIV pour faire partie de la musique de la chapelle royale. Parmi ces musiciens, des castras. Elle abrite aujourd'hui, les compagnons du tour de France qui y ont établi leur siège et leur musée. On tourne autour de l’église, rue des Condamines, rue Jacques Boisseau, arrivée au centre sportif de Montbauron. C'est la pause pique-nique.
Le car sur place, emmènera après déjeuner les randonneurs qui ne souhaitent plus marcher. Pour les autres la randonnées se poursuit. Traversée du Boulevard de la Reine. Descente vers le marché. On circule à travers de nombreuses tables de bistrot. Arrivée rue de la geôle, petite pause. Les antiquaires y ont fait quartier, ils sont massés autour de l'ancien Hôtel du baillage. Bâtit en 1724, ce bâtiment abritait le tribunal de la circonscription judiciaire, dont Versailles était le centre et au sous-sol les cellules de la prison, d'où le passage de la geôle.
Après avoir flâné, nous arrivons devant les grilles du parc du château. Devant nous, une œuvre colossale de 1661 (Louis XIV charge André le Nôtre de la création et de l'aménagement des Jardins de Versailles, qui a ses yeux sont aussi importants que le château). Des travaux seront entrepris en même temps que ceux du Palais et dureront une quarantaine d'année. D'énormes charrois de terre sont nécessaires pour aménager les parterres, prairies et marécages. Les arbres seront acheminés de toutes les provinces de France. Des milliers d'hommes, quelques fois des régiments entiers, participent à cette vaste entreprise.
Un arrêt devant le grand canal qui se présente sous la forme d'une croix, mesurant 1,670 kilomètres, d'est en ouest et 1,500 kilomètres, orientés nord/sud. Les deux d'une largueur de 62 mètres et couvrent une superficie de 24 hectares. Périmètre 5,500 kilomètres. Les travaux achevés en 1679 serviront de point de départ aux feux d'artifices donnés lors des somptueuses fêtes royales que Louis XIV organise. Petite anecdote, durant la révolution, le canal sera comblé et servira de champ de blé.
On passe devant le domaine de Madame Élisabeth (1770). Suit le hameau de la Reine Marie-Antoinette qui cherchait à fuir la cour (1783), pour y retrouver les charmes de la vie paysanne, entourée de ses dames de compagnie. L'ensemble devient une véritable exploitation agricole, dont le produit alimentait les cuisines du château. Après avoir contourné les murs du hameau nous nous retrouvons une nouvelle fois devant le grand canal mais cette fois-ci, avec une belle vue sur le château. La dernière de la journée.
On sort par la grille royale, on tourne à droite et nous rejoignons nos randonneurs à la ferme de Gally ou certains peuvent faire quelques emplettes. Momo, notre chauffeur attitré, le car, la clim en service, nous reprenons la route vers Ballancourt où nous aussi nous avons notre château (du Saussay) avec ses jardins à la Française.